Les liens avec la Chine sont une opportunité de croissance, selon la ministre salvadorienne de l'Economie (INTERVIEW)

Les liens diplomatiques entre le Salvador et la Chine sont porteurs d'espoirs de croissance économique et commerciale, selon la ministre salvadorienne de l'Economie Luz Estrella Rodriguez.

La décision du président Salvador Sanchez Ceren d'établir des liens avec la Chine plus tôt dans la semaine a généré une grande satisfaction, a assuré Mme Rodriguez à Xinhua, ajoutant qu'elle estimait que cette mesure était vitale pour le commerce bilatéral.

"Les liens commerciaux vont sans aucun doute être renforcés et créer davantage d'opportunités d'échanges et d'investissements entre les deux pays", a affirmé la ministre.

La Chine et le Salvador ont signé un communiqué commun mardi à Beijing portant sur l'établissement des relations diplomatiques.

Dans le cadre de ce communiqué, le Salvador "reconnaît qu'il n'y a qu'une Chine au monde", au même titre que 177 autres pays, et que "Taiwan fait partie inaliénable du territoire de la Chine".

Dans l'interview, la ministre a indiqué avoir suivi attentivement l'évolution de l'initiative chinoise "la Ceinture te la Route", à laquelle son pays désire participer.

Son pays exporte actuellement pour quelque 50 millions de dollars de marchandises vers la Chine, essentiellement du sucre, mais espère se diversifier.

"Nous avons identifié 20 à 30 produits stratégiques sur lesquels nous sommes complémentaires. Le Salvador peut être un fournisseur naturel d'aliments, boissons et matières premières", a indiqué la ministre.

A cet effet, le Salvador est particulièrement intéressé par le premier salon China International Import Expo (CIIE) qui aura lieu en novembre à Shanghai.

"Nous visons clairement l'opportunité d'être présents à l'exposition de Shanghai en novembre. Nous invitons également la Chine à participer pour la première fois à notre salon international, qui a lieu chaque année en novembre", a-t-elle déclaré.

Le Salvador dispose d'au moins quatre lois destinées à promouvoir les investissements étrangers via des droits de douane plus faibles et d'autres avantages qui pourraient intéresser les entreprises chinoises, a souligné Mme Rodriguez.

"Nous avons évoqué la possibilité d'une cinquième loi qui pourrait offrir des privilèges spéciaux et encourager les investissements dans la région pour renforcer les échanges dans le Pacifique, tout en proposant à la Chine un itinéraire alternatif vers l'Amérique centrale, via le port de La Union", a-t-elle affirmé.

Le Salvador pourrait à présent étudier la possibilité de développer un accord de libre-échange avec la Chine, a déclaré la ministre.

Dans le même temps, Mme Rodriguez espère voir ces liens dynamiser le tourisme depuis la Chine.

"Nous avons l'océan, les montagnes, des volcans, un grand nombre d'activités... La Chine peut considérer le Salvador comme une destination touristique", a-t-elle affirmé.