Malte maintient son refus de ne pas secourir un navire transportant 171 migrants

Le Premier ministre maltais Joseph Muscat a défendu dimanche la décision de son pays de ne pas secourir un navire de migrants, affirmant que la position de Malte à ce sujet était "légalement et moralement correcte".

M. Muscat a tenu ces propos au cours d'une interview donnée à la radio.

Le navire, qui transportait 171 migrants, a bien traversé les eaux internationales dont Malte est responsable en matière d'opérations de sauvetage. Un navire de patrouille maltais s'est alors approché du bateau et lui a demandé s'il avait besoin d'aide, mais le bateau n'était pas en détresse, a-t-il indiqué.

"Le droit international stipule que lorsqu'un bâtiment n'est pas dans vos eaux territoriales, vous ne pouvez pas lui ordonner de s'arrêter ou d'emprunter une trajectoire spécifique", a expliqué M. Muscat.

Les informations reçues par la partie maltaise ont de fait indiqué que le navire n'était pas en difficulté, et souhaitait poursuivre sa route vers l'île de Lampedusa, dans le sud de l'Italie.

Mais lorsque le navire a quitté la zone maltaise de recherche et de sauvetage située en eaux internationales et est entré dans les eaux italiennes, un navire italien l'a intercepté, et a fait monter les migrants à son bord.

"Les Italiens nous ont demandé de les emmener à Malte. Nous avons dit non", a indiqué M. Muscat, expliquant que l'Etat italien était seul responsable de ces migrants. Par ailleurs, a-t-il déclaré, l'interception s'est déroulée plus près de Lampedusa que de Malte.

Malte et l'Italie sont depuis quelques temps en désaccord au sujet du sauvetage des migrants, les deux parties se renvoyant la responsabilité de ces opérations. F