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La loi de défense américaine a un impact limité sur les Instituts Confucius

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 08. 2018 | Mots clés : Instituts Confucius,loi de défense

La loi sur la défense nationale des Etats-Unis, qui interdit les projets financés par le Pentagone liés aux Instituts Confucius de Chine, aura « un impact très limité » sur les opérations de ces programmes aux Etats-Unis, expliquaient mercredi des experts chinois.

Adoptée lundi, la Loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA pour National Defense Authorization Act) des Etats-Unis pour 2019 interdit au Pentagone de financer des programmes de langue chinoise organisés par - ou dans - les Instituts Confucius américains.

Cette loi affectera uniquement les universités avec un Institut Confucius et des programmes de mandarin financés par le Département américain à la Défense, souligne Wang Yige, un employé de l’Institut Confucius de l’Université du New Hampshire, et « il n’existe que cinq universités environ de la sorte aux Etats-Unis ».

La plupart des programmes de mandarin pour les Départements américains se déroulent en Chine ou par d’autres approches, note Liu Weidong, un chercheur de l’Institut des études américaines de l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC). Selon lui, « l’impact réel de cette loi sera très limité ».

Le NDAA envoie néanmoins « un signal officiel, que le gouvernement américain place désormais cette institution comme une menace pour sa sécurité nationale, et cela pourrait limiter davantage ce projet chinois, qui vise à propager la culture chinoise et à stimuler les échanges interpersonnels », ajoute-t-il.

A la fin 2017, 525 Instituts Confucius et 1113 Classes Confucius étaient établis dans 146 pays et régions, selon le Rapport de développement annuel de l’Institut Confucius pour 2017.

Les Etats-Unis comportent 629 Instituts et Classes Confucius, soit près de 40 % de leur nombre total à travers le monde.

« Après plusieurs années de développement, les programmes des Instituts Confucius font face à une augmentation de la controverse à l’étranger, notamment dans les pays occidentaux qui continuent d’avoir des préjugés idéologiques envers la Chine », explique Guo Dingping, un professeur de l’Université Fudan de Shanghai et ancien doyen de l’Institut Confucius de Nottingham au Royaume-Uni.

Qualifiant ces accusations de « fausses et grotesques », l’ambassadeur de Chine au Royaume-Uni affirme dans un article publié au mois de juin dans le journal britannique Daily Telegraph, que les activités de ces instituts sont « transparentes ».

« La partie chinoise n’interfère jamais dans la liberté académique et il existe un système complet de normes ouvertes pour les candidatures, les évaluations, les approbations et les implantations des Instituts Confucius », explique-t-il.

Selon Guo Dingping, les programmes de ces Instituts aident les étrangers à obtenir une vision plus complète et plus objective de la Chine: « Certains programmes sont passés d’un simple enseignement de la langue à un éventail plus large d’activités, comme les séminaires ou les conférences, qui font la promotion des accomplissements politiques, économiques et sociaux de la Chine, note-t-il. Malgré leurs bonnes intentions, de telles activités ont engendré des incompréhensions et des accusations inutiles. »

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Source:french.china.org.cn