L'Italie dément avoir appelé à retarder les élections en Libye

L'Italie a démenti jeudi que son ambassadeur ait appelé à un ajournement des élections présidentielles et législatives en Libye.

Ce démenti est intervenu peu après que le parlement libyen basé dans l'est du pays eut dénoncé les remarques émises par l'ambassadeur d'Italie en Libye, Giuseppe Perrone, au cours d'une récente interview à une chaîne de télévision locale.

Le 4 août, M. Perrone avait estimé que l'organisation d'élections en Libye avant la fin de cette année n'était pas possible car Rome n'y était pas favorable, suscitant le mécontentement et des manifestations dans certaines villes de Libye.

Plus tôt dans la journée, le parlement libyen de l'Est avait demandé à l'Italie de remplacer son ambassadeur en raison de ses propos inopportuns. La Commission des affaires étrangères et de la coopération internationale du parlement libyen a prévenu que les propos de M. Perrone "auraient des effets négatifs sur les relations entre Libye et Italie au niveau du gouvernement et de la société civile".

Le gouvernement libyen soutenu par les Nations Unies a déclaré mardi lors d'une conférence de presse à Tripoli, capitale du pays, que la date des prochaines élections présidentielle et législatives serait décidée uniquement par les Libyens.

En mai, la France avait accueilli une réunion d'urgence sur la Libye avec la participation de différentes parties libyennes en vue de mettre fin à la crise politique dans le pays. Les parties avaient alors convenu d'organiser des élections présidentielles et législatives "crédibles", prévues pour le 10 décembre.

Malgré la signature d'un accord de paix par les différentes factions politiques libyennes sous l'égide des Nations Unies en décembre 2015, la Libye reste politiquement divisée entre les gouvernements de l'Est et de l'Ouest du pays, chacun revendiquant la légitimité. Fi