Le vice-Premier ministre arrive aux Etats-Unis pour tenir des négociations commerciales

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Xi Jinping
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-05-2018


Les entreprises et les économistes s'attendent à ce que la nouvelle réunion de hauts responsables de Beijing et de Washington produise des résultats positifs qui permettront non seulement aux deux pays d'éviter une guerre commerciale, mais qui donneront des bases plus solides aux relations commerciales des deux plus grandes économies du monde.

L'envoyé spécial du président Xi Jinping, le vice-Premier ministre Liu He, est arrivé mardi à Washington pour des consultations économiques et commerciales à l'invitation du gouvernement états-unien.

M. Liu, également membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), dirige une délégation dont les membres proviennent des principaux secteurs économiques du gouvernement chinois.

Les membres de la délégation comprennent le gouverneur de la Banque populaire de Chine Yi Gang, le vice-président de la Commission nationale de développement et de la réforme Ning Jizhe, le directeur adjoint du bureau de la Commission centrale des affaires économiques et financières Liao Min, le vice-ministre des Affaires étrangères Zheng Zeguang, le vice-ministre de l'industrie et des technologies de l'information Luo Wen, le vice-ministre des Finances Zhu Guangyao, le vice-ministre de l'Agriculture et des Affaires rurales Han Jun, ainsi que le vice-ministre du Commerce et vice-représentant au commerce international Wang Shouwen.

Robin Xing, économiste en chef pour la Chine chez Morgan Stanley, a déclaré que bien qu'il y ait encore des risques et des incertitudes à surveiller, la négociation et la désescalade des tensions seront vraisemblablement l’objectif des deux pays.

« Nous maintenons notre vision de longue date que les Etats-Unis et la Chine finiront par négocier un accord qui entraînera un ajustement graduel et non perturbateur dans la relation commerciale, limitant ainsi l'impact des frictions commerciales sur la croissance économique », a-t-il déclaré dans une note de recherche.

« En supposant que les Etats-Unis imposent des hausses tarifaires sur 50 milliards de dollars de produits chinois, nous pensons que l'impact sur la croissance chinoise pourrait être partiellement compensé par une croissance mondiale résiliente grâce à de solides investissements et une croissance de la productivité », a-t-il affirmé.

Les entreprises états-uniennes ont exprimé leur opposition aux tarifs douaniers proposés sur 150 milliards de dollars d’importations chinoises par l'administration du président états-unien Donald Trump.

Le bureau du représentant au Commerce des Etats-Unis a entamé mardi une audience publique de trois jours sur les tarifs proposés en vertu de l'article 301 du US Trade Act de 1974, suite à une enquête sur les pratiques chinoises en matière de propriété intellectuelle. Plus de 2700 commentaires ont déjà été reçus lors de cette audience.

Le directeur général d'Apple, Tim Cook, a déclaré lors d'une récente réunion tenue à la Maison Blanche avec M. Trump qu'il était opposé à l'approche de l'administration sur le commerce avec la Chine, selon un rapport de Bloomberg.

M. Cook a indiqué que son message était axé sur la façon dont la coopération peut stimuler l'économie bien plus que si les nations agissent seules.

Jeremie Waterman, président du China Center de la Chambre de commerce des Etats-Unis, a déclaré : « Nous voyons les entreprises chinoises comme des concurrents très compétents et puissants […]  Nous ne pensons pas que l'ajout de tarifs sur les produits chinois profitera aux entreprises états-uniennes ».

La National Retail Federation, dont les membres comprennent de grandes chaînes de magasins, des détaillants indépendants, des chaînes de restaurants et des épiceries, s'est également opposée aux tarifs douaniers de M. Trump.

David French, vice-président principal de la fédération, devait témoigner mercredi sur les difficultés liées au réajustement d'une chaîne d'approvisionnement existante.

« Ce n'est pas aussi simple que d’appuyer sur un bouton et de déménager dans un autre pays », a-t-il déclaré au magazine Inc. « Certains pays n'ont pas la capacité portuaire de desservir un marché aussi grand que les Etats-Unis, donc même si vous pouviez trouver la capacité de fabrication, cela pourrait prendre plus de temps pour amener les produits sur un porte-conteneurs », a précisé M. French.


Source:french.china.org.cn
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