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Un bronze du Palais d'été vendu aux enchères pour 470000 euros

French.china.org.cn | Mis à jour le 12. 04. 2018 | Mots clés : Ancien Palais d’été,relique en bronze

Une relique en bronze qui aurait été pillée à l’Ancien Palais d’été de Beijing en 1860 a été vendue pour 410000 livres (470000 euros) lors d'une vente aux enchères à Canterbury, dans le sud de l'Angleterre.

Ce récipient, datant de la dynastie des Zhou de l’Ouest (1100-771 avant J.-C.), a été vendu aux Canterbury Auction Galleries malgré les protestations de l'Administration d'Etat du Patrimoine culturel de Chine, qui a déclaré s'opposer fermement à la vente de cet objet pillé.

Cet organisme de surveillance des reliques culturelles de Chine a exigé que l'article soit retiré de la vente et a appelé les acheteurs à boycotter ces enchères.

Malgré les objections de la Chine, la vente du Tiger Ying, nommé ainsi en raison de ses décorations de tigres, a bien été tenue avec une offre de départ à 120000 livres (137000 euros). Près de huit personnes ont enchéri par téléphone et la vente a été finalisée à quatre fois le prix estimé.

L’on estime que seulement six récipients similaires, appelés ying, existent encore, et cinq d'entre eux se trouvent dans des musées.

Hajni Elias, historienne de l'art et de la culture de Chine qui a aidé à rechercher les origines du Tiger Ying, l'a décrit comme « spécial et inégalé ».

« Nous ne pouvons pas sous-estimer la richesse et la sophistication de la culture de la fin de la dynastie des Zhou, qui a créé un récipient en bronze si exceptionnel », a-t-elle déclaré. « Seuls les hommes de haut rang, tels que les rois, leurs nobles et leurs fonctionnaires auraient pu en obtenir ».

Les documents découverts par Canterbury Auction Galleries suggèrent que le capitaine de la Marine royale britannique Harry Lewis Evans (1831-1883) aurait volé ce récipient au Palais Impérial, également connu sous le nom de Yuanmingyuan, à la fin de la Seconde guerre de l'opium, quand l’édifice a été détruit et pillé par les troupes britanniques et françaises en 1860.

Dans ses lettres, Evans décrit le pillage du Yuanmingyuan et affirme également : « J'ai réussi à obtenir des bronzes et des vases en émail qui, je l'espère, trouveront un jour leur chemin vers [sa maison au Royaume-Uni] ».

La maison de vente aux enchères a également vendu trois bronzes de la dynastie des Qing de la collection Evans pour des prix compris entre 9000 et 15000 livres.

Le pillage du Vieux Palais d'été a été décrit par des universitaires chinois comme un symbole de honte pour les gens en Chine.

Dans un communiqué publié la semaine dernière, l'Administration d'Etat du Patrimoine culturel de Chine avait déclaré : « Nous espérons que les institutions concernées respecteront l'esprit des accords internationaux, respecteront les sentiments des habitants du pays d'où provient la relique et ne vendront pas de reliques pillées ».

L'agence gouvernementale chinoise n'a pas encore fait de commentaires sur la vente.

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Source:french.china.org.cn