Maurice accueille la 3e Conférence sur la santé et le climat pour les petits États insulaires en développement (PEID)

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French.china.org.cn | Mis à jour le 23-03-2018

Maurice a accueilli mercredi et jeudi, en coopération avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la troisième Conférence sur la santé et le climat pour les petits États insulaires en développement (PEID).

La conférence internationale qui s'est tenue à Balaclava, au nord-ouest de l'île Maurice, avait été ouverte par le ministre mauricien de la Santé et de la Qualité de la vie, Anwar Husnoo, en présence du représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Maurice, Laurant Musango, et d'autres personnalités éminentes.

Dans son discours liminaire, le ministre Husnoo a souligné que les changements climatiques affectent les déterminants sociaux et environnementaux de la santé, à savoir l'air pur, l'eau potable, une nourriture suffisante et un abri sûr. Selon lui, les PEID sont les plus vulnérables en raison de leur petite population, de leur isolement géographique, de leur forte exposition aux risques climatiques et de leurs ressources humaines et financières limitées.

Il a félicité l'OMS d'avoir lancé en 2017 une initiative spéciale visant à protéger les populations vivant dans les petits États insulaires en développement contre les effets néfastes des changements climatiques. D'ici à 2030, tous les PEID auront des systèmes de santé résilients au changement climatique et les pays du monde entier réduiront leurs émissions de carbone pour protéger les plus vulnérables des risques climatiques et offrir de grands avantages pour la santé dans les pays émetteurs de carbone, selon lui.

Parlant de Maurice, le ministre a rappelé que de 1950 à 2007, la hausse de température se situe entre 0,74 à 1,2 degré Celsius. Les températures estivales, a-t-il souligné, augmentent également rapidement, ajoutant que le changement climatique augmente les risques de promulgation de maladies infectieuses liées aux moustiques telles que le chikungunya, la dengue, le Zika et la grippe H1N1.

Pour sa part, le représentant de l'OMS a déclaré que le changement climatique est une réalité parmi les PEID et que les personnes vivant dans ces pays sont en première ligne des phénomènes météorologiques extrêmes, de l'élévation du niveau de la mer et du risque accru de maladies infectieuses. Il a souligné la nécessité de construire un système de santé résilient. Selon lui, une approche multisectorielle et coordonnée est nécessaire puisque le problème doit être traité par toutes les nations.

M. Musango a ajouté que l'OMS cherche à travailler en étroite collaboration avec les États membres, la société civile et le secteur privé afin d'atteindre des objectifs de développement inclusifs et durables. L'OMS collabore avec le secrétariat de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques pour élaborer des profils de pays détaillés afin d'évaluer les risques et fournir des conseils adaptés sur la façon dont ces pays peuvent s'adapter aux effets du changement climatique sur la santé. Plus de 45 profils de pays ont déjà été achevés et, dans le cadre de cette initiative, l'OMS s'engage à publier un profil de pays pour tous les petits États insulaires en développement d'ici la fin de 2018.

La conférence de deux jours a réuni des délégués du Cap Vert, des Comores, de Madagascar, des Maldives, de Maurice, de Sao Tomé et Principe, des Seychelles, du Timor-Leste et de la Réunion. Les objectifs de la Conférence sont de faire le point sur la mise en œuvre de l'Agenda mondial de l'OMS pour la santé et le changement climatique; de lancer l'initiative spéciale de l'OMS sur les petits États insulaires en développement et de consulter d'autres dirigeants et experts nationaux et régionaux sur ses priorités de mise en œuvre dans le Pacifique, dans les Caraïbes et dans les régions d'Afrique et d'Asie du Sud-Est; et d'élaborer un plan de mise en œuvre régional pour l'initiative des PEID. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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