France : deuxième jour de garde à vue pour Nicolas Sarkozy

L'audition de l'ancien président français Nicolas Sarkozy a repris mercredi pour la deuxième journée consécutive, selon plusieurs médias français.

L'ex-chef d'Etat est auditionné dans le cadre de l'enquête menée par la justice française sur des soupçons de financement par des fonds publics libyens de sa campagne présidentielle remportée en 2007.

Selon plusieurs médias, la première journée de garde à vue de Nicolas Sarkozy se serait arrêtée vers minuit mardi, avant qu'il ne rentre à son domicile. Son audition a repris mercredi peu avant 8h dans les locaux de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions fiscales et financières (OCLCIFF) à Nanterre, à l'ouest de Paris.

La garde à vue peut durer 48 heures à l'issue desquelles il peut être mis en examen et/ou remis en liberté. Brice Hortefeux, ancien ministre de l'Intérieur de M. Sarkozy (2007-2012) et actuel député européen, a également été auditionné sous le statut de suspect libre.

Ouverte en 2013 pour "détournements de fonds publics et corruption active et passive" après révélations du site Mediapart en 2012, l'enquête a été élargie en janvier dernier à des faits de "financement illégal de campagne électorale", selon une source proche du dossier citée par plusieurs médias français.

L'un des témoins clés, l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, a affirmé avoir servi d'intermédiaire pour transporter cinq millions d'euros en liquide de Tripoli à Paris entre fin 2006 et début 2007 pour les remettre à Claude Guéant, alors directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, puis à ce dernier, qui était alors ministre de l'Intérieur.