LEAD Le chef de l'ONU appelle à un arrêt immédiat des hostilités dans la région syrienne de Ghouta orientale

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mercredi à une cessation immédiate des hostilités dans l'enclave rebelle de la Ghouta orientale en Syrie.

"Je suis profondément attristé par les terribles souffrances de la population civile dans la Ghouta orientale, où 400 000 personnes vivent l'enfer sur Terre", a déclaré M. Guterres au Conseil de sécurité, avant de lire un discours appelant à débattre des finalités et des principes de la Charte de l'ONU.

"J'appelle toutes les parties impliquées à suspendre immédiatement toutes leurs activités guerrières dans la Ghouta orientale, à permettre à l'aide humanitaire de parvenir à ceux qui en ont besoin, à autoriser l'évacuation de quelque 700 personnes qui nécessitent des soins urgents et ne peuvent pas être soignées sur place, et à permettre aux autres civils d'être efficacement soignés sur place", a-t-il affirmé.

"Une terrible tragédie humaine se déroule sous nos yeux, et je ne pense pas que nous puissions continuer à laisser se produire des choses aussi atroces", a-t-il souligné.

Il a déclaré qu'il savait que les membres du Conseil de sécurité procédaient à des consultations sur la Syrie, mais que la Ghouta orientale ne pouvait se permettre d'attendre.

L'ambassadeur de Suède aux Nations unies, Olof Skoog, a déclaré à la presse un peu plus tôt mercredi que les délégations suédoise et koweïtienne travaillaient à un projet de résolution sur la Syrie.

"Nous demandons une cessation immédiate des hostilités pour une durée de 30 jours dans toute la Syrie", a-t-il précisé.

Le projet de résolution exige également l'accès de l'aide humanitaire dans les zones concernées, l'évacuation des blessés et la levée du siège autour de quatre sites en particulier, dont la Ghouta orientale. Il demande en outre que les hôpitaux et autres installations médicales soient protégés, et appelle toutes les parties concernées à respecter le droit humanitaire international, a déclaré M. Skoog.

Jonathan Allen, ambassadeur du Royaume-Uni à l'ONU, a espéré que ce projet de résolution serait soumis au vote et adopté le plus tôt possible.

"L'important est que cette résolution soit soumise au vote le plus tôt possible, soit adoptée le plus tôt possible, et en conséquence que la cessation des hostilités - qui est clairement ce qui souhaite le Conseil de sécurité - entre en effet le plus tôt possible", a-t-il déclaré à la presse.

"A l'heure actuelle, les bombardements ne cessent d'empirer, nous ne pouvons plus attendre, nous devons agir", a-t-il souligné.

Les troupes gouvernementales syriennes ont intensifié leurs efforts pour reprendre la Ghouta orientale, le dernier grand bastion rebelle du pays. Les frappes aériennes ont entraîné une situation humanitaire catastrophique dans cette enclave proche de Damas, la capitale syrienne. F