Centrafrique : des paysans disposent à présent d'un niveau de semences suffisant

Des paysans centrafricains ont réussi à obtenir un niveau suffisant de semences, a appris Xinhua jeudi d'une source proche de l'Agence centrafricaine de développement agricole (ACDA).

Désormais, des paysans sont en mesure de gagner leur vie comme avant la crise, a déclaré Paul Doko, directeur de l'ACDA, regrettant "qu'une bonne partie du territoire nationale est encore contrôlée par des groupes rebelles, contraignant les populations à ne pas reconstituer leur moyen d'existence".

D'après lui, "grâce au projet 'achat pour le progrès' initié par le Programme alimentaire mondial (PAM), des améliorations caractérisées par une forte production dans certaines régions ont été enregistrées", redoutant un surplus agricole dans un contexte d'accalmie.

Il a indiqué qu'un partenariat avec le PAM a été scellé, favorisant des achats chez les paysans locaux par le PAM de certaines denrées telles que le haricot rouge, le riz et le niébé dans les régions centrafricaines de l'Ouham Pendé (extrême nord-ouest) et la Nana Mambéré (ouest).

Il a estimé qu'un tel partenariat était intéressant pour l'économie, surtout celle des paysans.

Comme l'a rappelé M. Doko, depuis la crise née de la rébellion de la Séléka, treize préfectures sur seize sont contrôlées par des groupes rebelles. A cause des massacres, la plupart des habitants vivent à présent sur des sites de déplacés internes et ne se rendent plus dans les champs de peur d'être tué par les groupes armés qui fourmillent dans ces régions.

Avec le redéploiement de l'administration, notamment l'installation des préfets, des sous-préfets, des policiers et des gendarmes et, surtout, ces derniers temps, des forces armées centrafricaines aux côtés des Casques bleus, la confiance reprend.