Scandale Lactalis : rappel de lait infantile vendu dans 83 pays dont la Chine

Par : Vivienne |  Mots clés : crise du lait Lactalis,lait en poudre
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-01-2018

法国奶粉被紧急召回!涉及83国中国也有售

La crise du lait Lactalis se poursuit. Plus de trente bébés ont déjà été contaminés en France et en Grèce, le centre de contrôle et de prévention des maladies a récemment confirmé un cas de salmonellose. L'administration pharmaceutique grecque a annoncé les numéros de lots suspects sur son site officiel et a décidé de retirer temporairement des ventes et de rappeler les boîtes déjà vendues de « lait problématique » depuis le 11 décembre 2017. Les parents qui ont acheté du lait en poudre susceptible d'être contaminé ont été appelés à ne pas le donner à leurs enfants.

Au mois de décembre, le ministère français de la Santé a annoncé un retrait de douze références de lait infantile Lactalis en raison de soupçons de contamination à la salmonelle. Le retrait concernait la France, le Royaume-Uni, la Chine, le Pakistan, le Soudan et d’autres pays et régions. 

Un rappel mondial

Le problème du lait Lactalis n’est pourtant pas apparu ces dernières semaines : dès le mois d’août, les premiers éléments étaient là. Près de six mois plus tard, « le lait problématique » n’a pas été entièrement éradiqué. Au contraire, la crise prend de l’ampleur. 

Entre le mois d’août 2017 et la mi-décembre, plus de 30 bébés français âgés en moyenne de 4 mois ont été atteints de salmonellose. Lorsque le diagnostic a été confirmé, les médecins se sont aperçus que tous les nourrissons avaient ingéré du lait Lactalis de l’usine située à Craon, en Mayenne. Le 2 décembre, l’industriel a retiré en urgence des magasins et rappelé douze lots de lait infantile. Le 8 décembre, la production a cessé dans l’usine.

Deux jours plus tard, le gouvernement français a annoncé sa décision de suspendre la vente et l'exportation de plus de 600 lots de produits du groupe Lactalis, ainsi que de rappeler les produits déjà vendus. On trouve parmi ces produits des boîtes de lait premier et deuxième âge pour nourrissons et jeunes enfants, du lait-relais et des poudres à base de protéines de riz. Près de 40 lots avaient été exportés vers la partie continentale de la Chine. Le 21 décembre, 720 autres lots ont été ajoutés à la liste de rappel, portant le nombre total de rappels de produits à plus de 1300 lots d'un poids total de 11 000 tonnes.

Après la révélation du scandale, le PDG du groupe Lactalis Emmanuel Besnier a été critiqué par l'opinion publique pour son silence. Il a fini par s’exprimer le 14 décembre, en annonçant le retrait de plus de 12 millions de boîtes de lait en poudre de 83 pays, et en promettant de dédommager toutes les familles touchées.

Selon les médias français, des tests effectués par le groupe dans l’usine au mois d’août avaient déjà révélé la présence de salmonelle, mais Lactalis a préféré taire ces résultats plutôt que de prendre des mesures efficaces. Jusqu'à présent, la source de la contamination et la portée réelle n'ont pas été officiellement confirmées. Selon les données officielles, 37 cas de bébés malades ont été confirmés en France à cause de ce manque de transparence.

Le déclenchement d’une crise de confiance 

Outre les trois rappels annoncés par le gouvernement français les 2, 10 et 21 décembre, l’association de consommateurs CLCV a également exigé l’arrêt des ventes de produits fabriqués par l'usine, mais on a retrouvé des boîtes de lait Lactalis dans des enseignes Carrefour, Auchan et de nombreux autres supermarchés français ! Au début du mois de janvier, plusieurs parents ont encore acheté sans le savoir des boîtes de lait suspectes dans les supermarchés. Bien que le ministère français de l'Agriculture et le ministère de l’Economie aient promis de renforcer la surveillance et d’organiser le rappel de tous les produits de lait en poudre susceptibles d’avoir été contaminés, l'incident a déclenché une crise de confiance.

Selon les statistiques incomplètes de CLCV, 97 rappels portant sur 147 produits alimentaires ont eu lieu en France en 2016. Un sondage mené par l'association montre que 77 % des sondés pensent que les informations de rappel ne sont pas communiquées efficacement, ce qui expose les consommateurs à des risques liés à la sécurité sanitaire des aliments.

Jean-Yves Mano, président de l’association de consommateurs CLCV, estime que le système actuel de réglementation en France permet d’éviter la grande majorité des risques potentiels en matière de sécurité sanitaire des aliments. Le système comprend plus de 4000 inspecteurs et 14 000 vétérinaires qui contrôlent chaque chaînon de la sécurité sanitaire depuis la production, le transport et la vente, jusqu'à l'importation et l'exportation d’aliments.

M. Mano a rappelé que plus de 80 pays ont été touchés par le scandale et que les quantités exportées vers la Chine sont particulièrement importantes. Où qu’ils soient, les consommateurs doivent pouvoir se nourrir sans crainte, a-t-il souligné.

Source:french.china.org.cn
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