Le président togolais va peser de tout son poids en Guinée-Bissau pour faire aboutir l'accord de Conakry

Par :  |  Mots clés : Togo-GuinéeBissau-accord-politique
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-01-2018

Le ministre d'Etat bissau-guinéen aux Anciens combattants et à la Réinsertion, Aristide Da Silva, a demandé mardi à Lomé à Faure Gnassingbé, président togolais et président en exercice de la Conférence des chefs d'Etat de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de "peser de tout son poids" dans la résolution définitive de la crise politico-institutionnelle en Guinée-Bissau.

A Lomé, la capitale togolaise, M. Da Silva a transmis à Faure Gnassingbé une lettre des 15 députés exclus du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), parti majoritaire au parlement bissau-guinéen, qui devront être réintégrés suivant un processus prescrit par l'accord de Conakry, conclu en octobre 2016.

Leur réintégration a été vivement encouragée le 16 décembre dernier par le sommet des chefs d'Etat de la CEDEAO qui s'est tenu à Abuja, au Nigeria, et qui avait donné un délai de 30 jours pour l'application intégrale de l'accord de Conakry.

A Lomé, M. Da Silva a demandé à Faure Gnassingbé de peser de tout son poids pour que le processus de mise en œuvre de l'accord de Conakry puisse aboutir.

"On est sorti de cette audience convaincu qu'effectivement, il utilisera tous ses moyens et pèsera de tout son poids pour qu'on puisse aller de l'avant, pour qu'on puisse mettre en œuvre intégralement l'accord de Conakry et trouver de cette façon-là une issue à la crise politico-institutionnelle en Guinée-Bissau", a déclaré M. Da Silva à la presse au sortir de l'audience chez Faure Gnassingbé.

Depuis près de trois ans, la Guinée-Bissau traverse une crise politico-institutionnelle marquée par l'absence d'un Premier ministre consensuel et la réintégration problématique de 15 députés exclus du parti majoritaire de ce pays.

La réintégration des députés participe à la stabilisation politique du pays, tout comme la nomination d'un nouveau Premier ministre, prévue par l'accord de Conakry.

Ces actions font partie des trois points retenus par une feuille de route présentée par le président bissau-guinéen et issue du sommet des chefs d'Etat de la CEDEAO d'Abuja, avec l'ouverture de l'Assemblée nationale, bloquée depuis près de deux ans.

Le 11 janvier, l'ancien Premier ministre bissau-guinéen Carlos Correia, à la tête d'une délégation, a fait le point sur la situation en Guinée-Bissau et la réintégration des députés devant Faure Gnassingbé et à une délégation de la présidence de la Commission de la CEDEAO.

La délégation bissau-guinéenne a fait savoir à la CEDEAO que "les 15 députés dissidents seront accueillis sans aucune condition et au grade où ils étaient avant".

"Ils ont souhaité qu'on puisse les appuyer. Nous le ferons conformément aux textes", avait expliqué Marcel de Souza, président sortant de la Commission de la CEDEAO.

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Source: Agence de presse Xinhua
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