La FAO appelle à en finir avec la "triple discrimination" envers les femmes autochtones

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French.china.org.cn | Mis à jour le 16-01-2018

Les femmes autochtones font face à une triple discrimination englobant la pauvreté, le genre et l'ethnicité et les rendant ainsi très vulnérables, selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui appelle à mettre fin à cette discrimination.

"Les progrès qui seront accomplis dans la lutte contre la faim et la pauvreté extrême reposeront sur notre capacité à mettre un terme à 'la triple discrimination' envers les femmes autochtones", a déclaré le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, lors d'un Forum sur les femmes autochtones vendredi à Mexico, cité par l'ONU dans un communiqué publié lundi.

"Les femmes autochtones sont confrontées à des taux de pauvreté beaucoup plus élevés, à des cas de malnutrition chronique et à un analphabétisme majeur, tout en ayant un accès limité aux soins de santé et en ne participant que très peu à la vie politique de leur pays", a-t-il ajouté.

Près de 370 millions de personnes - soit environ 5% de la population mondiale et 15% des personnes les plus pauvres au monde - s'identifient comme autochtones. En Amérique latine et dans la région des Caraïbes, les 45 millions d'autochtones représentent 8,3% de la population, tandis que 15% d'entre eux font face à une situation d'insécurité alimentaire et à une pauvreté extrême.

Selon le nouvel atlas régional de la FAO sur les femmes rurales, les femmes autochtones de la région sont confrontées à des taux de pauvreté et de malnutrition plus élevés que les autres groupes sociaux et gagnent en général quatre fois moins que les hommes.

D'un point de vue mondial, la situation est même pire pour les femmes appartenant aux 5.000 groupes autochtones que l'on compte à travers le monde.

La FAO a de nombreux programmes visant à travailler avec et au service des populations autochtones: en promouvant par exemple la durabilité de la pêche artisanale en Amérique centrale, en soutenant l'organisation d'événements liés au partage de connaissances en Amérique latine, en faisant bon usage du savoir et en tenant compte de leurs intérêts pour lutter contre la dégradation des terres en Angola, en explorant les différents moyens de relier les produits alimentaires Maori à de plus grands marchés en Nouvelle Zélande et en aidant les groupes marginalisés du nord-est et du centre de l'Inde à faire valoir leurs droits au sein des communautés forestières.

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Source: Agence de presse Xinhua
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