Afrique du Sud : le nouveau président de l'ANC appelle à mettre fin aux querelles internes du parti

Cyril Ramaphosa, nouvellement élu à la tête du Congrès national africain (ANC), a appelé jeudi à mettre fin aux querelles internes du parti.

M. Ramaphosa a tenu ces propos alors que le parti au pouvoir en Afrique du Sud s'apprête à célébrer samedi son 106e anniversaire à East London, dans la province du Cap oriental.

"Nous devons mettre fin aux luttes intestines entre membres de l'ANC. Nous, les leaders du parti, devons nous montrer unis, et parler d'une seule voix", a-t-il affirmé après une visite de la maison du défunt président Nelson Mandela à Qunu.

C'est la deuxième fois en quelques jours que M. Ramphosa appelle à davantage d'unité au sein de l'ANC.

"Le temps de la contestation est passé. Le seul gagnant, c'est le Congrès national africain", a-t-il déclaré au cours d'une visite dans la province du KwaZulu-Natal, où il s'était heurté à la plus forte opposition pendant la course à la présidence de l'ANC.

Le parti est notamment très divisé quant au sort du président sud-africain Jacob Zuma, que certains leaders de l'ANC appellent à destituer, tandis que d'autres s'y opposent.

Des discussions seraient en cours pour essayer de persuader M. Zuma de démissionner "dignement".

Le nouveau secrétaire général élu de l'ANC, Ace Magashule, a confirmé mercredi que M. Ramaphosa avait rencontré et s'était entretenu avec M. Zuma. Bien qu'il n'ait divulgué aucun détail sur ces rencontres, on estime qu'elles faisaient partie du processus visant à convaincre M. Zuma de démissionner.

De fait, les parlementaires sud-africains sont en ce moment même en train de définir les règles d'une procédure de destitution d'un président en exercice. Une fois ces règles en place, une procédure de destitution de M. Zuma devrait être ouverte, selon des observateurs locaux.

Mercredi, le Parlement a déclaré qu'un projet de procédure serait prêt dans deux semaines. Fin