France/Sommet One Planet : nouveaux engagements pour lutter contre le réchauffement climatique (SYNTHESE)

Les participants au sommet sur le climat One Planet(chefs d'Etat et de gouvernement, organisations internationales, banques, membres de la société civile...), organisé mardi à Paris, ont annoncé une série d'engagements pour lutter contre le réchauffement climatique.

Parmi ces engagements figure le projet de financement des zones tropicales. Un accord a été signé entre le PNUE, BNPP, l'ICRAF et ADM Capital, ainsi que d'autres acteurs, pour lever des fonds privés en vue de financer la croissance "verte et durable" dans les pays en développement.

L'objectif est de mobiliser d'ici 2025 10 milliards de dollars pour financer des projets ayant un impact environnemental et social significatif dans les pays les plus vulnérables, indique le communiqué final de la rencontre.

Dans le domaine de l'agriculture, la Fondation Gates, la Commission européenne et d'autres pays comme la France ont initié un programme de financement de 650 millions de dollars "pour accélérer le transfert de l'innovation agronomique sur le terrain, notamment dans les pays en développement".

Deux banques de développement, cinq alliances représentant plus de 450 signataires issus de 94 pays, et 47 entreprises s'engagent à leur tour pour créer une plateforme d'incubation de projets en Afrique. L'objectif sera "de faire naître et de financer 100 projets en Afrique sur les cinq prochaines années, dans les domaines de l'eau et du changement climatique, avec un montant initial de 20 millions d'euros à investir sur la période", indique le document.

D'autres initiatives, telles que les transports sans pollution, ont été prises lors de ce sommet. C'est par exemple le cas de huit pays dont le Portugal, les Pays-Bas, le Costa Rica et la France, qui ont créé une alliance pour travailler ensemble à des feuilles de route de décarbonisation des transports et accroître les investissements dans les transports propres.

Des entreprises dans le domaine de la mobilité, comme Michelin ou Alstom, ont adhéré à cette alliance, de même que des villes ou régions du monde (Etat du Colorado, ville de Paris, etc.)

A cela s'ajoute l'engagement de 34 pays autour de l'Office maritime international pour plafonner les émissions de CO2 liées aux transports maritimes. Selon les participants, ces émissions représentent aujourd'hui 3% des émissions mondiales de CO2, mais pourraient augmenter de 250% d'ici 2050 en l'absence d'actions ciblées.

Le sommet annonce également le partenariat de huit Etats américains (Arizona, Colorado, Idaho, Montana, Nevada, Nouveau Mexique, Utah et Wyoming) en faveur des véhicules électriques. Le but est le partage de bonnes pratiques et le développement d'un réseau commun de stations de recharge, permettant les déplacements en véhicules électriques d'un Etat à un autre, renseigne le communiqué.

L'ensemble des acteurs se sont également engagés à publier dès 2018 et au plus tard en 2020, une trajectoire "neutralité carbone" à l'horizon 2050. Les participants ont aussi décidé de mobiliser la recherche et la jeunesse en faveur du climat ou encore d'investir 30 millions d'euros dans le fonds Land Degradation Neutrality, pour lutter contre la dégradation des terres, "grâce à un modèle financier innovant associant le secteur privé".

Le président français Emmanuel Macron a, dans son discours d'ouverture, invité les participants à aller vite pour atteindre les objectifs fixés. "On est en train de perdre la bataille. On ne va pas assez vite et c'est ça le drame (...) On doit tous bouger car on aura tous à rendre compte ", a-t-il indiqué.