La coopération Chine-Europe centrale et orientale a besoin d'une UE moins anxieuse et plus active

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Li Keqiang
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-11-2017


Alors que le Premier ministre chinois Li Keqiang se rend dimanche à Budapest pour la sixième réunion des chefs de gouvernement des pays d'Europe centrale et orientale (PECO), cette partie de l'Europe se voit offrir une nouvelle chance de mettre en avant son nouveau titre, celui de région à la plus forte croissance d'Europe.

 

Selon les données de l'Union européenne (UE), la Roumanie (8,6% au troisième trimestre 2017), la Lettonie (6,2%), la Pologne et la République tchèque (5,0% chacune) sont les quatre économies les plus dynamiques de l'Union. Ces pays font également partie du cadre de coopération Chine-CEE et se taillent la part du lion des investissements chinois dans la région.

 

La Chine aide l'Europe à transformer ses pays naguère économiquement arriérés en nouveaux moteurs de croissance.

 

Selon le quotidien Luxemburger Wort, de 2009 à 2014, les exportations des PECO vers la Chine ont augmenté de 173%, tandis que les échanges commerciaux totaux avec la Chine ont augmenté de 86%. Au cours des quatre premiers mois de 2017, les PECO ont exporté pour 4,59 milliards d'euros vers la Chine, soit une augmentation de 18,9% par rapport à l'année précédente.

 

De même, chaque année, plus de 800 000 touristes chinois passent leurs vacances dans les PECO, des pays comme la Bulgarie ayant enregistré une hausse de 50 points de pourcentage du nombre de visiteurs au premier semestre 2017. En outre, selon les chiffres du gouvernement chinois, plus de 8 milliards de dollars d'investissements ont été injectés dans la région grâce à l'initiative chinoise « La ceinture et la route ».

 

Mais ces pays ne sont pas les seuls à avoir bénéficié de la coopération avec la Chine : l'UE en a aussi profité.

 

Premièrement, en s'attaquant au développement inégal des États membres, les investissements chinois sont bénéfiques pour la promotion de l'intégration européenne. En outre, de nombreux matériaux primaires exportés des PECO vers l'Europe de l'ouest et du nord sont ensuite transformés et exportés vers la Chine, ce qui contribue également au développement de l'Europe dans son ensemble.

 

Sans oublier que, avec la construction du chemin de fer Budapest-Belgrade, la liaison express terre-mer Chine-Europe et un nombre croissant de centres logistiques dans la région, la Chine contribue à renforcer le rôle des PECO en tant que plaque tournante des transports du pont terrestre eurasien.

 

Profitant pleinement de leur situation géographique, celle de lien entre les continents asiatique et européen, les PECO peuvent jouer un rôle crucial dans la construction des infrastructures et des connectivités ainsi que dans la coopération mondiale en matière de capacités de production, contribuant ainsi au partenariat stratégique global Chine-UE.

 

En bref, c'est un jeu gagnant-gagnant. Les relations entre la Chine et l'UE sont actuellement à leur apogée historique, le commerce bilatéral atteignant des niveaux qui défient l'entendement : Zhang Ming, ambassadeur et chef de la mission chinoise auprès de l'UE, estime ainsi ce chiffre à plus d'un million de dollars US chaque minute. De même, plus de 600 vols font la navette entre la Chine et l'UE chaque semaine, avec plus de 6,6 millions de visites mutuelles enregistrées l'année dernière seulement.

 

Malgré des relations globalement saines, l'UE a parfois -et malheureusement- fait preuve d'une attitude anxieuse et accusatrice envers la Chine.

 

Ainsi, en dépeignant les investissements chinois comme de l'espionnage ciblant la haute technologie des entreprises européennes et un moyen d'« acheter l'influence politique » des PECO, certains politiciens européens semblent craindre qu'une coopération Chine-CEE solide ne sème la discorde entre l'UE et ses partenaires orientaux.

 

Cependant, la seule chose que l'UE a à craindre, c'est la peur elle-même.

 

Pour ceux qui décrivent les investissements de la Chine comme de l'espionnage, ils négligent, peut-être même intentionnellement, les données suivantes :

 

Depuis 2010, la Chine possède le superordinateur le plus rapide au monde. En 2016, la Chine comptait dix universités dans le top 50 mondial dans des domaines comme l'ingénierie, la technologie et l'informatique. La même année, la Chine a lancé le premier satellite quantique au monde. Et au cours des cinq dernières années, le nombre des brevets d'intelligence artificielle déposés par la Chine a bondi de 186%. Selon le Sydney Morning Herald, sur la base de cette mesure, la Chine est désormais deuxième derrière les États-Unis et devance largement l'UE et le Japon.

 

Face à de telles données, toute idée que la Chine pourrait chercher, en prenant le contrôle d'entreprises européennes, de tenter de s'emparer de leur technologie est risible et tire ses racines de l'ignorance ou de l'arrogance culturelle.


Source:french.china.org.cn
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