Osaka menace de rompre son jumelage avec San Francisco

Le maire de la ville japonaise d'Osaka, Hirofumi Yoshimura, a indiqué qu'il allait rompre d'ici la fin de l'année le jumelage avec la ville américaine de San Francisco où a été récemment inaugurée un ensemble de statues rendant hommage aux "femmes de réconfort".

Signée Steven Whyte, la sculpture de bronze montre trois adolescentes se tenant la main sous le regard d'une femme âgée. Elle rend hommage aux quelque 200.000 femmes asiatiques contraintes de devenir des esclaves sexuelles pour les soldats de l'armée impériale japonaise avant et pendant la Seconde guerre mondiale sous l'appellation de "femmes de réconfort".

Parrainée par deux juges à la retraite de la Cour supérieure de San Francisco, Lillian Sing et Julie Tang, cette oeuvre baptisée "Pilier de force" est la première à rendre hommage à ces femmes dans une grande ville américaine, alors que d'autres sont pour l'essentiel visibles en Corée du Sud.

"Je pense que c'est une honte", a déclaré vendredi Mme Tang à la presse en réaction à la position de M. Yoshimura, accusé de réécrire l'histoire. "Il continue de pratiquer une politique du déni au détriment de la vérité et de l'histoire des survivantes", a-t-elle dénoncé.

Troisième ville du Japon, Osaka est la première des 18 villes aujourd'hui jumelées avec San Francisco. Ce lien a été forgé en 1957.