Centrafrique : le CICR souhaite davantage de ressources en 2018 pour faire face aux besoins humanitaires

Des responsables du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont émis le vœu que les donateurs aient une attention particulière sur la situation en République centrafricaine (RCA), pour augmenter les financements destinés à l'assistance humanitaire.

La directrice régionale du CICR pour l'Afrique, Patricia Danzi, en mission en RCA, a évoqué la souplesse des donateurs au courant de l'année 2017, ce qui a laissé la latitude au CICR d'affecter les fonds alloués là où les besoins sont pressants.

Entre les financements et les réalités, Mme Danzi a signalé qu'il y a bien un écart, car en RCA, 20 personnes sur 100 sont des déplacées internes, ce qu'elle trouve "énorme", alors qu'en Afrique, c'est seulement 1 personne sur 100.

Elle a aussi précisé que les patients pris en charge dans les hôpitaux par le CICR jusqu'en octobre de cette année ont sérieusement dépassé ceux de l'année précédente. Ce qui, pour elle, donne à penser que "la situation sécuritaire et humanitaire en RCA s'est bien dégradée en 2017".

Se saisissant du passage du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, en RDC, Mme Danzi a souhaité que la communauté internationale se préoccupe réellement de la situation humanitaire en RCA en 2018. C'est pourquoi, elle a exhorté les médias à communiquer autour de cette situation humanitaire.

Au début de ce mois de novembre, un membre du CICR a été abattu par des rebelles sur un tronçon reliant les villes centrafricaines des Mbrés et de Ndélé (centre-nord). En plus, par endroit, les locaux des humanitaires ont été vandalisés par des groupes rebelles, forçant certaines ONGs humanitaires à mettre les clefs sous le paillasson.

Malgré ces contingences, le chef de la délégation du CICR à Bangui, Jean-François Sangsue, a pris l'engagement de poursuivre l'assistance dans plusieurs domaines, notamment l'humanitaire, la vaccination des bétails, et la fourniture de l'eau potable. Fin