Le Liban attaque Riyad pour son rôle dans la démission du Premier ministre Saad Hariri

Par :  |  Mots clés : Liban-Arabie saoudite
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-11-2017

Le président libanais Michel Aoun a critiqué mercredi le rôle joué par l'Arabie saoudite dans la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri, affirmant que Riyad avait commis un "acte d'agression" contre le Liban.

"Nous considérons que le Premier ministre Saad Hariri est en captivité et détenu en Arabie saoudite, ce qui constitue un acte d'agression contre le Liban", a déclaré M. Aoun au cours d'une rencontre avec le Conseil national de l'Audiovisuel.

Rien ne justifie en effet la prolongation du séjour de M. Hariri, qui se trouve en Arabie saoudite depuis maintenant douze jours, a-t-il affirmé.

"Cela va à l'encontre du Traité de Vienne et des droits humains les plus fondamentaux", a ajouté M. Aoun sur le compte Twitter présidentiel.

"Nous ne pouvons pas continuer à attendre et à perdre du temps, car les affaires de l'Etat n'attendent pas", a-t-il souligné.

Réitérant ses propos antérieurs, M. Aoun a déclaré qu'il n'était pas possible de mener à bien les formalités de démission de M. Hariri, celui-ci ayant annoncé sa démission depuis l'étranger.

"Il doit revenir au Liban pour soumettre sa démission, ou bien la retirer, ou encore accepter d'en discuter les raisons et de chercher une solution", a ajouté le président libanais.

La soudaine démission de M. Hariri, annoncée le 4 novembre dans un communiqué lu sur la chaîne al-Arabiya à Riyad, la capitale saoudienne, a déclenché une vive controverse.

Un peu plus tard dans la journée de mercredi, M. Hariri a de nouveau affirmé sur Twitter qu'il "allait bien", et qu'il "rentrerait sous peu au Liban, comme promis".

M. Aoun s'en est également pris à l'Arabie saoudite en affirmant que celle-ci détenait la famille de M. Hariri.

"Nous n'avons pas encore demandé leur retour, mais nous avons eu confirmation qu'ils étaient également retenus en Arabie saoudite, et qu'ils étaient systématiquement fouillés en entrant et en sortant de leur maison", a déclaré M. Aoun dans un communiqué mentionné par la presse locale.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Agence de presse Xinhua
Retournez en haut de la page