Le Soudan du Sud prolonge l'état d'urgence dans quatre régions troublées

Par :  |  Mots clés : SoduanSud-urgence
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-11-2017

Le Soudan du Sud a déclaré vendredi avoir prolongé l'état d'urgence jusqu'à l'année prochaine dans quatre régions en proie aux troubles, dans le but d'enrayer la flambée récente de violences entre clans et communautés rivales, dans le cadre de la campagne de désarmement actuelle.

Le porte-parole présidentiel, Ateny Wek Ateny, a rapporté vendredi à Xinhua que le président Salva Kiir avait prolongé l'état d'urgence pour trois mois supplémentaires dans les États de Wau, de Tonj, de Gogrial et d'Aweil, dans le nord du pays, car ces États sont la proie de conflits communautaires tandis que l'armée nationale (APLS) mène une campagne de désarmement pour débarrasser ces régions des armes illicites.

"Jeudi, le président a prolongé l'état d'urgence dans quatre États. La cause de cette mesure est les conflits qui opposent les communautés dans ces régions", a dit M. Ateny à Juba.

L'état d'urgence dans ce pays ravagé par les conflits a été déclaré initialement en juillet, et couvre la région de Gogrial, région natale du président, où deux clans rivaux de l'ethnie dinka, les clans Apuk et Gwok, continuent de s'affronter par des meurtres, des vols de bétail et des déplacements de population.

"À Gogrial, le conflit oppose les clans Agwok et Apuk tandis qu'à Wau il oppose des communautés rivales", a révélé M. Ateny.

Les violences entre ethnies rivales pour les ressources locales continuent sans frein et la directive présidentielle visant à créer 28 États supplémentaires contre 10 précédemment en 2015 semble avoir encore intensifié les violences par intermittence entre communautés rivales, impliquant généralement des enlèvements d'enfants et des raids contre le bétail.

En mai, les communautés pastorales dinka et murle ont signé un accord de paix après les violences opposant les régions de Jonglei et de Pibor dans le nord-est du pays, près de la frontière éthiopienne, et l'ONU a rapporté que plus de 25 personnes avaient été tuées et 27 autres blessées dans l'État de Gok dans l'ouest du pays à l'issue de heurts entre les clans rivaux.

Malgré les efforts de désarmement actuels, le Soudan du Sud reste infesté par les armes illicites entre les mains de la population après les décennies de guerre civile qui ont conduit à l'indépendance du Soudan en 2011.

Le Soudan du Sud est plongé dans les violences depuis décembre 2013, suite à un litige politique entre le président Kiir et son ex-adjoint devenu chef rebelle, Riek Machar, qui a entraîné une scission au sein de l'APLS, opposant les soldats des deux côtés selon des divisions ethniques entre les groupes ethniques principaux, dinka et nuer, auxquels les deux dirigeants appartiennent respectivement.

L'accord de paix conclu en 2015 pour mettre fin à ce conflit a été brisé par la reprise de nouveaux combats en juillet 2016, lesquels ont contraint le chef de l'APLS en opposition, Riek Machar, à fuir la capitale. 

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Source: Agence de presse Xinhua

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