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Malgré la controverse, la présence croissante de la Chine en Afrique contribue à la croissance du continent

French.china.org.cn | Mis à jour le 06. 11. 2017 | Mots clés : Afrique,Chine,croissance

La présence croissante de la Chine en Afrique ne se déroule pas sans controverse. La semaine dernière, la Côte d'Ivoire, en Afrique de l'Ouest, a achevé l’installation de sa plus grande centrale hydroélectrique, financée par un prêt à taux réduit de la Banque d’exportation et d’importation de Chine et construite par Sinohydro Corporation.

Après des années de tourmente politique, les affaires et la croissance économique sont de retour en Côte d'Ivoire, ce qui demande un fort apport énergétique. La nouvelle centrale devrait augmenter la production d'électricité du pays de plus de 10 %, ce qui permettra à la plupart des villages de plus de 500 résidents d'avoir accès à l'électricité.

En 2015 et 2016, la Chine a été le plus grand pays investisseur dans des projets verts en Afrique, avec 23,9 % du total des investissements écologiques prévus sur le continent. Au cours des deux dernières décennies, les changements spectaculaires de l'économie mondiale ont contribué à accroître l'engagement économique de l'Afrique avec les pays émergents. La Chine et l'Inde, qui occupaient respectivement les huitième et neuvième rangs en 2000 en termes de volume commercial avec l'Afrique, sont désormais aux première et deuxième places, selon Perspectives économiques en Afrique (AEO), rapport réalisé en collaboration par la Banque africaine de développement, le Centre de développement de l'OCDE et le Programme des Nations Unies pour le développement.

L'engagement économique de la Chine en Afrique a suscité une certaine controverse ces dernières années de la part des économies développées, qui ont traditionnellement apporté des fonds au continent. Le premier ministre japonais Shinzo Abe s'est engagé à accroître les investissements de son pays dans un certain nombre d'Etats africains, ce que les observateurs ont vu comme un moyen de contrer l'influence de la Chine en Afrique. Le rapport de l'AEO montre toutefois que le Japon ne figure plus parmi les dix premières sources d'investissement vert en Afrique.

Le Nikkei Asian Review a rapporté le mois dernier que le Japon allait proposer un dialogue avec les Etats-Unis, l'Inde et l'Australie pour promouvoir la coopération en matière de libre-échange et de défense en Afrique, afin de « contrecarrer l'expansion maritime agressive de la Chine dans le cadre de l’initiative des Nouvelles Routes de la soie ». La visite du président américain Donald Trump au Japon pourrait être l'occasion de concrétiser cette idée.

Cependant, les efforts de Tokyo pour contrer la Chine sont voués à l'échec. La nouvelle centrale construite en Côte d'Ivoire n’est que le dernier exemple en date de la contribution croissante de l'investissement chinois au développement des économies locales et à l'amélioration des conditions de vie.

Il est impossible pour un continent comme l'Afrique, qui a grand besoin d'investissements pour stimuler sa croissance économique, de refuser les opportunités de développement offertes par la Chine.

La Chine devrait continuer d’intensifier ses investissements sur le continent, sans aucune intention vis-à-vis de pays tiers. L'Afrique ne doit pas devenir le nouveau champ de bataille économique dans la compétition entre la Chine et le Japon ou d'autres pays comme l'Inde.

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Source:french.china.org.cn