Togo : un imam et acteur politique interpellé pour "appel au crime et à la sédition"

Par :  |  Mots clés : togo-imam
French.china.org.cn | Mis à jour le 18-10-2017

Un imam, également un des dirigeants d'un parti d'opposition, a été interpellé lundi à Sokodé (centre du Togo) "pour appel au crime et à la sédition", d'après un communiqué du gouvernement diffusé mardi.

Djobo Mohamed Alassani, imam d'une mosquée de Sokodé, un des dirigeants du parti politique Parti nationaliste panafricain (PNP), a été interpellé sur réquisition du Parquet dans la journée du 16 octobre 2017 en fin d'après midi, a dit le communiqué.

"Cette interpellation est intervenue suite aux incitations et aux appels répétitifs à la violence, au meurtre et à la sédition de la part de cet imam", souligne le communiqué. C'est après que l'imam s'est livré dans son prêche, le vendredi 13 octobre 2017, "à des appels au meurtre des militaires et de citoyens togolais".

Cela, en dépit "de multiples démarches" entreprises par des responsables religieux de confession musulmane pour "l'amener à s'abstenir des prêches appelant à la violence", ajoute le communiqué.

Son interpellation a été suivie de violentes manifestations dans la nuit de lundi à mardi à Sokodé et Bafilo, villes à fortes concentration musulmane, et dans certains quartiers de la capitale togolaise Lomé.

Le communiqué a fait état des "actes de violence inouïe, de pillage, de vandalisme et de destruction de biens publics et privés".

"A Sokodé, deux militaires en faction au domicile d'une personnalité ont été lynchés et exécutés et leurs armes et munitions ont été emportées", précise le communiqué.

"Un jeune a également trouvé la mort et une vingtaine de blessés enregistrée parmi les civils et les forces de sécurité", ajoute le document.

Le Parti nationaliste panafricain (PNP), dirigé par Tikpi Atchadam, a été à l'origine des marches populaires ayant drainé une marée humaine le 19 août dernier pour ramener au grand jour le débat sur les réformes constitutionnelles au Togo.

Depuis, le PNP a formé une coalition avec treize autres partis pour réclamer le retour à la forme intégrale de la Constitution de 1992 qui limite le mandat présidentiel à deux et institué le scrutin à deux tours.

Leurs revendications font l'objet d'une série de marches politiques empreintes, parfois et dans certaines localités à travers le pays, de graves violences. Fi

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Source: Agence de presse Xinhua

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