La Côte d'Ivoire devrait enregistrer un taux de croissance de 8,3% en 2018 (PAPIER GENERAL)

Par :  |  Mots clés : Ivoire-économie-croissance
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-10-2017

L'économie de la Côte d'Ivoire, en pleine expansion depuis la fin de la crise post-électorale de 2010, devrait enregistrer en 2018 un taux de croissance de 8,3% malgré des "chocs externes et internes" ressentis en début d'année.

"L'économie nationale devrait conserver sa dynamique de consolidation en 2018 avec une croissance projetée à 8,3%", indique une note d'information officielle du gouvernement ivoirien. Selon elle, la croissance est tirée par "l'ensemble des secteurs d'activités, en particulier les secteurs tertiaire et secondaire, dont les contributions à la croissance sont estimées respectivement à 3,7% et 2,3%".

A l'issue d'une mission d'évaluation du programme économique et financier conclu avec la Côte d'Ivoire pour les trois prochaines années, une délégation du Fonds monétaire international (FMI), a prédit début octobre à Abidjan une "projection de croissance de 7% en 2017-2019".

Au terme de près de deux décennies de récession due aux crises militaro-politiques, l'économie ivoirienne s'est relancée depuis 2012 avec un taux de croissance moyen annuel de 9%.

La première puissance économique de l'Afrique de l'Ouest francophone évolue toutefois dans un contexte socio-économique "moins favorable" marqué par des "chocs internes et externes" depuis le début de cette année.

Premier producteur et exportateur mondial de cacao, la Côte d'Ivoire subit en effet de plein fouet la chute des cours mondiaux de ce produit qui contribue à hauteur de 15% de son PIB et constitue 50% de ses recettes d'exportation.

Après avoir atteint des records en 2016 qui ont permis au gouvernement de payer le kilo de cacao 1.100 francs CFA (2 dollars) aux producteurs, les cours mondiaux ont chuté de 35%, obligeant la Côte d'Ivoire à réduire ce prix à 700 FCFA (1,25 dollar) lors de la campagne intermédiaire écoulée.

Le 1er octobre, à l'ouverture de la campagne 2017-2018, la Côte d'Ivoire a maintenu à 700 FCFA le prix garanti bord champ suscitant le mécontentement des producteurs.

En février déjà, des producteurs avaient lancé une "grève" pour protester contre la mévente de leur production et au blocage de leurs fèves dans les ports de San Pedro et d'Abidjan suite à une demande mondiale plus faible que l'offre.

Lors de la campagne écoulée, la Côte d'Ivoire a atteint la barre historique de deux millions de tonnes de fèves, une surproduction qui ne devrait pas favoriser l'envol du prix du cacao à l'international, selon des experts.

Parallèlement à ce "choc externe", la Côte d'Ivoire a dû gérer les revendications sociales, notamment la longue grève des fonctionnaires et les mutineries meurtrières dans l'armée pour des revalorisations salariales et le versement de primes.

"Le pays a été touché par un considérable choc des termes de l'échange et a connu des tensions sociales. Cependant, ses perspectives économiques demeurent solides et bonnes à moyen terme", a estimé le FMI.

La Côte d'Ivoire et le FMI ont conclu un programme économique et financier portant sur la période 2016-2019 et qui va permettre au pays de bénéficier d'un décaissement global de près de 900 millions de dollars.

"Les performances réalisées dans le cadre du programme ont été fortes au cours du premier semestre 2017. Tous les critères de performance et les repères indicatifs ont été atteints", avait estimé encore le FMI à l'issue de sa mission à Abidjan.

Tant le Fonds que les autorités ivoiriennes ont convenu de la nécessité d'accélérer les réformes indispensables au maintien de la croissance, ce qui permettrait de stimuler la croissance économique et de renforcer le rôle économique régional de la Côte d'Ivoire.

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Source: Agence de presse Xinhua

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