Forum Investir en Afrique : Macky Sall appelle les chefs d'Etat africains à passer à la gouvernance électronique

Par :  |  Mots clés : Sénégal-Chine-Afrique
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-09-2017

Le président sénégalais, Macky Sall, a appelé lundi les dirigeants africains à passer à la gouvernance électronique pour évoluer dans le sens de l'innovation, en ouvrant lundi à Dakar le 3e forum Investir en Afrique.

Ce forum, initié par la Chine en partenariat avec la Banque mondiale, regroupe plus de 400 participants dont de nombreux chefs d'entreprise chinois et africains. "Accélérer le développement de l'Afrique par l'innovation" est le thème du forum de cette année.

"Nous ne pouvions trouver meilleur sujet pour un continent en quête d'émergence. Sur ce chemin de l'émergence, nous devons nous donner les moyens de transformer positivement et clairement notre système politique. Tout cela passe par l'innovation. C'est-à-dire, un meilleur état d'esprit pour traduire une réelle volonté pour rompre avec les idées, des pratiques et des habitudes éternelles", a affirmé le président sénégalais.

Pour lui, il s'agit de rompre avec la méthode du "business au quotidien", et cette exigence s'impose d'abord aux pouvoirs publics.

"Les pouvoirs publics doivent marquer la rupture. Parce qu'en tant qu'inspirateurs des politiques publiques et chargés de la mise en œuvre, s'ils n'évoluent pas dans le sens de l'innovation, la transparence dans les procédures, ils doivent matérialiser cette innovation. Il faut passer vers l'e-government, c'est-à-dire la gouvernance électronique. La rupture commence par nous", a-t-il ajouté.

Ainsi, le chef de l'Etat sénégalais a estimé qu'il est "important" que les décideurs africains en prennent conscience.

"Si nous voulons réaliser le progrès par l'innovation, nous devons penser et agir autrement dans la conduite des politiques publiques. Celles-ci doivent non seulement être saines, stables et prévisibles, mais aussi transparentes et diligentes. Ce sont les préalables pour instaurer la confiance des citoyens et des partenaires. C'est quand cette confiance est établie que les échanges et les investissements prospèrent. Parce que de part et d'autre on est rassuré que les engagements pris seront respectés", a-t-il soutenu.

Selon le président Sall, l'Afrique a des ressources et elle a certes des problèmes, mais elle offre des opportunités. "La question essentielle est de savoir comment mettre en valeur ces ressources à travers un partenariat intelligent, un partenariat pour une prospérité partagée. J'insiste sur la prospérité partagée, qui suppose que l'investisseur est protégé dans ses droits, ses intérêts, autant que le pays d'accueil", a-t-il affirmé.

Pour Macky Sall, les bénéfices des partenariats doivent être aussi "partagés". Il faut que l'activité génère quelques bénéfices pour le pays. "Nous avons besoin d'investir en retour sur les infrastructures, la sécurité, donc créer les conditions favorables pour le développement de l'investissement privé. Il faut voir comment convaincre les autres que l'Afrique est un pôle de croissance où il faut investir, sécuriser non seulement son investissement mais aussi le rentabiliser", a-t-il renchéri.

Pour sa part, le vice-président de la Côte d'Ivoire, Daniel Kablan Duncan, a estimé que le potentiel humain fait de l'Afrique "un continent d'avenir".

"Le sous-sol est riche, les 60% des terres sont arables, la population est encore jeune avec 40% de moins de 15 ans. Cette jeunesse constitue un héritage et une main-œuvre future, si elle est bien formée. Il nous faut relever les défis de la formation, des infrastructures, du terrorisme, du financement de notre économie", a-t-il conclu.

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Source: Agence de presse Xinhua

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