Les Etats-Unis n'ont pas déclaré la guerre à la RPDC (Maison Blanche)
Les Etats-Unis n'ont pas déclaré la guerre à la République populaire démocratique de Corée (RPDC), a déclaré lundi la Maison Blanche en réponse aux accusations du chef de la diplomatie de la RPDC.
"Le week-end dernier, Donald Trump a déclaré que notre gouvernement ne serait plus là pour très longtemps. Il a déclaré la guerre à notre pays", a affirmé à la presse Ri Yong Ho, ministre des Affaires étrangères de la RPDC.
"Le monde entier doit se rappeler que ce sont les Etats-Unis qui ont déclaré la guerre à notre pays", a souligné M. Ri, faisant référence à un tweet de M. Trump daté de samedi.
Pyongyang sera en conséquence tout à fait en droit de riposter, y compris en "abattant les bombardiers stratégiques américains même lorsqu'ils ne se trouvent pas dans notre espace aérien", a-t-il ajouté.
La Maison Blanche a démenti avoir déclaré la guerre à Pyongyang.
"Nous n'avons pas déclaré la guerre à la Corée du Nord [RPDC, ndlr] et cette idée est franchement absurde", a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, lors d'un point de presse ordinaire à Washington.
"Notre objectif reste le même. Nous continuons à rechercher la dénucléarisation pacifique de la péninsule coréenne", a-t-elle poursuivi.
Samedi, des bombardiers B-1B Lancer et des chasseurs d'escorte F-15C Eagle de l'armée de l'air américaine ont survolé les eaux situées au large de la côte est de la RPDC, dans l'espace aérien international, a annoncé le Pentagone.
"Aucun chasseur ou bombardier américain n'était allé aussi loin au nord de la zone démilitarisée (DMZ)" au large de la côte de la RPDC au XXIe siècle, a fait remarquer le Pentagone, ajoutant que ce vol témoignait du "sérieux avec lequel [les Etats-Unis traitent] l'attitude dangereuse de la RPDC".
Le président américain Donald Trump a également tenu des propos très durs envers la RPDC. Au cours de son premier discours devant l'Assemblée générale de l'ONU le 19 septembre, il a indiqué que les Etats-Unis "n'auraient d'autre choix que de détruire totalement" le pays si Pyongyang ne mettait pas fin à ses essais nucléaires et à ses tirs de missiles.
Il a ensuite signé un nouveau décret destiné à renforcer les sanctions contre la RPDC le 21 septembre.
En réponse, le dirigeant suprême de la RPDC, Kim Jong Un, a juré de riposter, affirmant que M. Trump "subirait des conséquences qui dépasseront tout ce qu'il pourra imaginer".
