Le Kenya dévoile de nouvelles mesures pour éradiquer les médicaments contrefaits

Le ministère de la Santé et des Partenaires du Kenya ont annoncé mardi une série de mesures visant à contenir la prolifération de produits pharmaceutiques contrefaits sur le marché.

Le directeur des services médicaux au ministère de la Santé, Jackson Kioko, a affirmé que l'acquisition de nouvelles technologies, associée à des réglementations rigoureuses et à la sensibilisation du public, serait prioritaire afin de revitaliser la guerre contre les médicaments et les équipements de diagnostic contrefaits.

"Le gouvernement a mis en place un mécanisme solide pour s'assurer que les produits médicaux fabriqués localement ou importés de l'étranger respectent les normes acceptables de qualité, de sécurité et d'efficacité", a souligné M. Kioko à Nairobi.

Il s'exprimait lors de la première conférence de conformité pharmaceutique réglementaire au Kenya, à laquelle ont assisté des décideurs, des dirigeants de l'industrie et des défenseurs des droits des consommateurs.

Le Kenya a appliqué localement les directives de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la promotion de l'accès à une médecine de qualité comme moyen de renforcer la réponse aux maladies infectieuses et liées au mode de vie.

M. Kioko a déclaré que les fabricants et les détaillants doivent respecter un code de conduite afin de minimiser le risque de circulation des médicaments contrefaits sur le marché.

"Nous avons intensifié la lutte contre les médicaments de mauvaise qualité à travers un régime élaboré d'inspection et d'enregistrement. Le gouvernement a également investi dans des laboratoires modernes pour s'assurer que seul les médicaments efficaces puissent être approuvés", a précisé M. Kioko.

Le pays de l'Afrique de l'Est est l'un des pays africains confrontés à une énorme prolifération de médicaments contrefaits sur le marché en raison de lacunes réglementaires, d'un suivi insuffisant et de l'ignorance chez les consommateurs.

M. Kioko a noté que les commerçants malhonnêtes ont profité du laxisme de la police aux ports d'entrée pour transporter les médicaments de contrefaçon, ce qui a sapé la lutte contre les maladies mortelles.

"Il y a aucun doute que les médicaments contrefaits sont devenus un immense problème de santé publique dans le pays. La mondialisation et la libéralisation du commerce des produits pharmaceutiques ont également aggravé la menace de faux médicaments sur le marché", a regretté M. Kioko.

Il a ajouté que le gouvernement a augmenté les investissements dans les outils numériques pour renforcer le suivi et la déclaration des produits de contrefaçon en temps réel. F