La discipline en Chine, un modèle

Les populations chinoises, cracatérisées par leur discipline, observent à la lettre les obligations qui leur ont été assignées. Du moins, c'est ce constat que nous avons fait depuis notre arrivée dans ce pays en février. En la matière, quelques faits confortent notre conviction. A commencer par les agents postés devant les ambassades, les consulats et autres résidences diplomatiques. Ces hommes, dans leurs tenues vert-olive, ne font presque pas de gestes brusques. Debout, immobiles, les bras le long du corps, les talons joints, la tête haute, on ne les verra pas communiquer au téléphone ni échanger bruyamment. Pendant le temps de garde, leur tâche consiste essentiellement à ouvrir et à refermer le portail. La vigilance et la sérénité dont ils font preuve suffisent à dissuader un éventuel intrus. Même quand il leur vient l'envie d'aller satisfaire un besoin naturel, ils font le salut (porter la main droite au front), se déplacent majestueusement en mode défilé, avant de regagner leur position initiale après l'exécution du geste précédent. Nous avons été impressionnés par cette scène en ce sens que chez nous, en Côte d'Ivoire, il y a rarement des agents postés devant les résidences diplomatiques. Et quand des hommes en arme sont commis à cette tâche, ils n'observent pas la posture rigoureuse qui caractérise ces agents chinois.

Une autre situation qui a retenu notre attention dans les villes de Chine, notamment à Beijing, c'est la discipline au volant et le respect du code de la route par les automobilistes. Sur les voies tracées au cordeau, parfaitement entretenues par des hommes et des femmes qui accomplissent leur tâche quotidienne avec abnégation, vous ne verrez pas un conducteur prendre un sens interdit, à fortiori renverser un piéton ou un cycliste. Ce qui a l'avantage de rendre la circulation très fluide, d'éviter beaucoup d'accidents et les attroupements intempestifs au milieu de la route. Une réalité qui diffère bien de chez nous en Afrique, où un chauffard, après avoir grillé le feu rouge, va jusqu'à percuter le pauvre citoyen lambda avant de prendre la fuite. Que dire des embouteillages, le calvaire des automobilistes africains. Une situation pourtant provoquée par eux-mêmes en raison de leur mépris pour les règles et lois qui régissent la circulation.