Envoyer [A A]

L’assaillant de Notre-Dame a crié « c'est pour la Syrie » avant d'être abattu par la police

French.china.org.cn | Mis à jour le 07. 06. 2017 | Mots clés : assaillant,Notre-Dame,Syrie ,police

 


Un homme armé d'un marteau a crié « c'est pour la Syrie » et a blessé un policier avant d'être neutralisé par d'autres officiers mardi devant la cathédrale Notre-Dame de Paris, l'un des sites touristiques les plus célèbres de France.

Le bureau du procureur de Paris a rapidement lancé une enquête antiterroriste, la première depuis l’élection du nouveau président Emmanuel Macron le mois dernier, à quelques jours du premier tour des élections législatives.

Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a déclaré que l’assaillant avait sur lui la carte d'identité d'un étudiant algérien et que les informations préliminaires indiquaient qu'il avait agi seul.

Des dizaines de policiers armés ont scellé la zone et ont bloqué l’accès à la cathédrale avec près d’un millier de touristes et de fidèles à l'intérieur.

Cet incident s’est produit trois jours après que des militants djihadistes ont conduit une camionnette à grande vitesse sur des piétons à Londres avant de poignarder des passants dans la rue et dans des bars voisins, faisant sept morts et plusieurs dizaines de blessés. A peine deux semaines plus tôt, un attentat-suicide dans la ville anglaise de Manchester avait tué vingt-deux personnes.

« Cela arrive presque toutes les semaines maintenant. J'espère juste que cela n'a rien à voir avec les élections », a déclaré David Stoklo, un visiteur américain à Paris, à Reuters TV.

L'attaque de mardi montre à nouveau à quel point la lutte menée par la France et le reste de l’Europe contre ces attaques peu sophistiquées et peu technologiques est difficile. Le premier tour des élections parlementaires est prévu dimanche prochain, et le deuxième tour aura lieu le 18 juin.

Les rivaux d’Emmanuel Macron l'ont accusé de faiblesse en matière de sécurité lors de la campagne électorale présidentielle. Gérard Collomb a affirmé que la lutte contre le terrorisme était la priorité « numéro un » du président.

Il est encore trop tôt pour dire si l'attaque aura un impact sur les résultats des élections législatives. Un sondage publié mardi avant l’incident laissait entrevoir une victoire écrasante du nouveau parti du président, La République en marche.

Des attaques qui se ressemblent

Anna Levy, une touriste américaine, a raconté qu'elle était sur le point d'entrer dans la cathédrale lorsqu’elle a entendu des coups de feu.

« C'était effrayant parce qu’on ne savait pas ce qui se passait. Les gens ont juste commencé à courir », a-t-elle déclaré.

A l'intérieur de la cathédrale, lorsque l'attaquant a frappé, 900 personnes et fidèles étaient présents. L'un d'eux, Dean Blair, a écrit sur Twitter : « Ce n’était pas l'expérience de vacances voulue. Nous sommes bloqués dans la cathédrale Notre-Dame après une fusillade avec nos deux enfants terrifiés ».

Emmanuel Macron veut étendre l'état d'urgence qui a été déclaré après l’attaque du 13 novembre 2015, durant laquelle des djihadistes armés et kamikazes ont tué 130 personnes lors d’attaques coordonnées à Paris.

Au total, plus de 230 personnes sont mortes dans des attaques terroristes en France au cours des deux dernières années et demie. La plupart des attaques ont été revendiquées par l'Etat islamique.

L'attaque de mardi ressemblait à un incident survenu en avril durant lequel un djihadiste a abattu un policier et en a blessé deux autres sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris. D'autres attaques ciblant les forces de sécurité ont aussi frappé par leur simplicité.

« Nous sommes passés du terrorisme sophistiqué à une forme de terrorisme où n’importe quel outil peut servir pour des agressions », a déclaré Gérard Collomb aux journalistes.

Ses propos ont fait écho à ceux de la Première ministre britannique Theresa May, qui, à la suite de l'attaque du pont de Londres, a déclaré que la Grande-Bretagne était confrontée à une nouvelle forme de menace terroriste selon laquelle les militants « se copient les uns les autres en utilisant les moyens d'attaque les plus grossiers ».

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: french.china.org.cn

Réagir à cet article

Votre commentaire
Pseudonyme
Anonyme
Les dernières réactions (0)

Les articles les plus lus