Le PNUE exhorte le Soudan du Sud à élaborer des lois environnementales strictes

Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a appelé lundi le gouvernement sud-soudanais à accélérer la ratification du projet de loi environnemental tant attendu.

Le directeur du PNUE au Soudan du Sud, Asrad Khan, a déclaré que, bien que le Soudan du Sud soit l'un des pays les plus riches en ressources naturelles, le braconnage, la déforestation, la pollution et d'autres formes de pression exercée par l'homme sur l'environnement menacent la durabilité des ressources naturelles du pays.

Il a reproché le manque de lois strictes face aux taux croissants de destruction de l'environnement et de crimes contre la faune sauvage.

M. Khan a appelé le Soudan du Sud à protéger l'environnement dont dépendent 90% de la population du pays pour leurs moyens de subsistance tels que l'agriculture et l'exploitation minière.

"L'une des mesures et conditions les plus essentielles est que le gouvernement sud-soudanais ait des législations environnementales plus sévères", a préconisé M. Khan.

Le Soudan du Sud n'a pas de législation nationale en matière d'environnement bien qu'il ait signé l'Accord de Paris sur le climat.

Le projet de loi sur l'environnement du pays a été déposé au Parlement depuis 2005. S'il est adopté, il fournirait des lignes directrices pour protéger et préserver l'environnement.

Le pays déchiré par la guerre a célébré lundi la Journée mondiale de l'environnement sous le thème "Connecter les gens à la nature".

La journée est désignée par l'agence de l'environnement des Nations unies pour favoriser des actions environnementales positives.

Africano Bartel, sous-secrétaire du ministère de l'Environnement et des Forêts, a affirmé que bien que le Soudan du Sud ait le plus faible taux d'émission de gaz carbonique dans la région de l'Afrique de l'Est, les données officielles montrent que le pays a le taux de réchauffement le plus rapide dans la région, citant un récent rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

M. Bartel a déclaré que le pays est attristé par le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris car cela affectera ses efforts pour lutter contre le changement climatique en raison d'un manque de fonds et de technologie.

Il a noté que le Soudan du Sud chercherait à renforcer les liens avec les autres membres de la COP22 dans le but de lutter contre les effets négatifs du changement climatique.

"Nous sommes affectés par les actions du monde développé en termes de changement climatique. Nous ne serons pas en mesure de protéger et de conserver la nature sans le soutien financier et le transfert de technologie des pays développés", a regretté M. Bartel. F