Revue de la presse française

Voici les principales informations à la Une de journaux français parus mercredi :

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LE MONDE

Trump a-t-il été trop bavard avec les Russes ?

Selon le Washington Post, le président américain a livré le 10 mai à Sergueï Lavrov des informations classifiées. Il aurait révélé au ministre russe des Affaires étrangères la préparation par l'EI d'attentats contre des avions de ligne. La Maison Blanche dément les accusations de légèreté que des sources dans les services de renseignement confirment. Après le limogeage du patron du FBI, ce nouvel impair entame plus encore la crédibilité de Trump.

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LE FIGARO

A peine installé à Matignon, Edouard Philippe devient le chef d'une majorité... à trouver

C'est "le chef", mais pas encore "de la majorité". Il reste un mois à Edouard Philippe pour conquérir ce titre traditionnellement attaché à la fonction de premier ministre. Le temps de mener la campagne pour les élections législatives, au terme de laquelle il espère obtenir 289 députés et donc une majorité présidentielle pour appliquer le programme d'Emmanuel Macron. "Le Premier ministre fera campagne, assure l'un de ses proches. Mais il faut aussi qu'il montre aux Français qu'il a déjà commencé à travailler". En attendant qu'il termine la composition de l'équipe gouvernementale, les candidats de La République en marche (LREM) s'apprêtent à lancer leur campagne.

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LES ECHOS

Macron face au défi de la dérive de la dette

L'Insee revoit en hausse, à 96,3% du PIB, le niveau de la dette française en 2016. La première émission obligataire de l'ère Macron est un succès. Grande absente du débat de la campagne présidentielle, la question de la dette publique vient se rappeler au bon souvenir du président Emmanuel Macron. L'Insee a ainsi revu à la hausse mardi le niveau de la dette publique pour 2016, qui s'établit désormais à 96,3% du PIB, contre 96% estimé auparavant. Si ce changement reste mesuré, il montre néanmoins que l'évolution de cet indicateur reste non maîtrisée, contrairement à ce qu'assurait le gouvernement de François Hollande il y a quelques mois. La dette continue au contraire de grimper inexorablement, puisqu'elle s'établissait à 94,9% en 2014. La forte baisse des taux permise par la politique de Mario Draghi à la tête de la BCE a rendu ce phénomène indolore pour les Français, mais cela pourrait changer à la faveur de leur remontée programmée. Si jamais cette remontée devait être brutale, cela bousculerait sérieusement la stratégie budgétaire d'Emmanuel Macron, qui est basée sur une hausse progressive des taux. Par ailleurs, la journée de mardi a vu la première émission de dette de l'ère Macron. Celle-ci s'est révélée un succès, la demande des investisseurs atteignant 30 milliards d'euros.

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LIBERATION

Zone euro : "Si on ne bouge pas rapidement, on va vers la catastrophe"

Emmanuel Macron veut réformer la zone euro après avoir relancé l'économie française. Angela Merkel est prête à le suivre dans une réforme des traités "si cela fait sens". De sa première visite, lundi, à la chancelière allemande, le président de la République ne rentre pas les mains vides. Même si l'Allemagne attend de voir si son nouveau partenaire va tenir ses promesses, c'est la première fois depuis longtemps qu'elle ne ferme pas la porte à un approfondissement de la zone euro. Il faut dire que celle-ci présente toujours d'inquiétantes fragilités qui ont certes été en partie comblées depuis 2010 - Mécanisme européen de stabilité (MES) doté de 700 milliards d'euros ou Union bancaire -, mais que plus personne ne nie. Le Parlement européen, dans un rapport transpartisan - c'est rare - voté en février par 304 voix (la majorité des libéraux, des verts, des socialistes et des conservateurs) contre 255 et 68 abstentions, estime qu'il faut aller plus loin et plus vite pour en faire le cœur de l'Union à vingt-sept : ministère des Finances de la zone euro regroupant les fonctions de commissaire européen chargé des Affaires économiques et monétaires et de président de l'Eurogroupe (enceinte où siègent les ministres des Finances), budget propre de la zone euro doté d'une capacité d'emprunt, transformation du MES en un Fonds monétaire européen (FME), etc.