Moscou déçu du rejet de l'OIAC de la proposition d'enquête russo-iranienne sur l'attaque chimique présumée en Syrie
Le ministère russe des Affaires étrangères s'est dit déçu du rejet jeudi par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) d'une proposition d'enquête russo-iranienne sur l'attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun en Syrie qui aurait fait près de 90 morts.
Selon plusieurs médias, le texte proposait de mener une enquête parallèle sur cet incident survenu le 4 avril près d'Idleb (nord-ouest) non seulement à Khan Cheikhoun, mais aussi à Chayrat, cette base aérienne près de Homs (centre) d'où seraient partis les avions ayant bombardé Khan Cheikhoun, selon l'opposition.
D'après la délégation britannique à l'OAIC, la proposition russo-iranienne a été "catégoriquement rejetée" par le conseil exécutif de l'organe.
Faisant part de son "mécontentement", le représentant permanent de la Russie auprès de l'OIAC, Alexandre Choulgine, a estimé que les partisans du rejet "provenaient pour l'essentiel du camp occidental". Le fait que ce dernier "a toujours évité d'accepter une solution proposée par nous-mêmes et les Iraniens montrent qu'ils ne sont pas intéressés par la manifestation de la vérité", a-t-il dit, cité par son ministère.
La veille, le directeur général de l'OAIC, Ahmet Uzümcü, avait annoncé à La Haye qu'une mission exploratoire de l'organisation sur place avait établi que des traces de sarin ou d'un produit proche avaient été découvertes sur les corps de plusieurs victimes.
Le ministère russe de la Défense a critiqué des décisions "hâtives" qui soulèvent plus de questions que de réponses". "Qui a prélevé les échantillons? Où et comment? Qui précisément à l'OIAC a examiné les prélèvements", s'est interrogé son porte-parole, le général Igor Konachenkov, en demandant que M. Uzümcü réponde rapidement à ces interrogations.
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