Algérie : des soupçons de tricherie pèsent sur un industriel automobile local (SYNTHÈSE)

Par : Sofia |  Mots clés : news
French.china.org.cn | Mis à jour le 29-03-2017

Un industriel algérien versé dans le montage de kits de voitures de la marque sud-coréenne Hyundai a été soupçonné de pratiques frauduleuse, ce qui a suscité une vive polémique dans le pays et induit le gouvernement à engager une commission d'enquête.

Tout a commencé lorsqu'une personne anonyme a mis sur un réseau social des images montrant des véhicules de marque Hyundai entièrement assemblés et ne restait qu'à monter les roues pour qu'ils soient prêts à être commercialisés.

Des images qui ont mis en cause l'engagement de l'opérateur algérien Tahkout Manufacturing Company (TMC), entré en partenariat avec la société sud-coréenne pour monter des véhicules en Algérie. Des accusation niées en bloc par le PDG de la compagnie, Mahieddine Tahkout qui a convié la presse à aller dans son usine implantée à Tiaret, dans l'ouest du pays, pour voir que réellement il existe une activité d'assemblage et qu'"il ne s'agit pas d'une supercherie". Le patron de TMC a par ailleurs déposé plainte contre X en dénonçant "une propagande qui viserait à nuire non seulement à son entreprise mais aussi à l'industrie et à l'économie algériennes". En dépit de son démenti, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait dépêché une commission d'enquête à l'usine de Tiaret pour contrôler le bien-fondé des accusations portées à travers les photos diffusées sur Facebook, même si les premières conclusions de l'enquête étaient en faveur de l'opérateur Tahkout.

En fait, le gouvernement algérien avait fait obligation à tout concessionnaire qui commercialise des véhicules en Algérie de se convertir dans l'industrie automobile ou dans la fabrication de la pièce de rechange sous peine que son activité commerciale ne soit suspendue.

Pour ce faire, un cahier des charges a été mis en place, lequel stipule qu'au bout des trois premières années de la mise en service de l'usine, le taux d'intégration des pièces fabriquées en Algérie doivent représenter un minimum de 15% de la composition totale du véhicule, avant que ce taux ne soit revu à la hausse pour le porter à 40% au bout de la cinquième année.

Une situation qui, selon l'ancien PDG de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI, société publique qui fabrique des camions et bus), Mokhtar Chehboub, pousserait certains opérateurs à ne pas respecter totalement les clauses portées dans le cahier des charges. "La quasi-inexistence en Algérie d'un réseau de sous-traitance et les exigences imposées par les constructeurs automobiles font que les opérateurs locaux ne trouvent pas de composants à intégrer dans les voitures. Ce qui fait qu'ils se retrouvent dans l'incapacité de se conformer au cahier des charges", a déclaré à Xinhua l'ancien dirigeant de la SNVI.

Conséquence de la chute des prix du pétrole et du rétrécissement des revenus du pays, l'Algérie a décidé de limiter ses importations en véhicules, ciments, rond à béton ainsi que certains fruits en imposant des licences d'importation pour un meilleur contrôle de la sortie des devises. En parallèle, elle a imposé à tous les concessionnaires automobiles d'investir localement, en les avisant que sans quoi, la licence d'importation leur sera retirée en 2017. Dans ce contexte, des concessionnaires tels que Renault, Hyundai, Fiat et Volkswagen ont installé ou sont en cours d'implanter des usines de montage automobiles sur le sol algérien.

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Source: Agence de presse Xinhua
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