L'ONU appelle au fonds et à l'aide aux Sud-Soudanais

Un haut responsable de l'ONU a appelé dimanche au financement d'urgence pour l'aide humanitaire et à un accès immédiat et sans entrave aux Sud-Soudanais qui en ont besoin.

Stephen O'Brien, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, a déclaré que les Nations Unies avaient besoin d'urgence de financements supplémentaires pour fournir et étendre l'assistance et la protection vitales dans tout le Soudan du Sud.

"Nous avons désespérement besoin de l'arrêt des combats. Nous avons besoin du calme afin que nous puissions constamment atteindre les personnes dans le besoin et éviter une nouvelle catastrophe", a déclaré M. O'Brien dans un communiqué publié à Juba à la fin d'une visite de deux jours au Soudan du Sud, deux semaines après que le gouvernement sud-soudanais ait déclaré la famine dans les comtés de Mayendit et Leer.

Il a réclamé un accès humanitaire immédiat et sans entrave et a rappelé aux parties au conflit que le droit international humanitaire doit être respecté et que les civils doivent être protégés.

"Les gens ont été déplacés, brutalisés et violés, ils ont été attaqués lorsqu'ils cherchaient de l'aide, ce qui doit cesser, et doit cesser maintenant", a-t-il déclaré.

La crise humanitaire au Soudan du Sud connaît une escalade rapide, la faim et la malnutrition ont atteint de nouveaux niveaux inquiétants. Les combats, l'insécurité et l'accès difficile à l'aide ont laissé environ 100.000 personnes affamées et un million d'autres sont au bord de la famine.

Plus de 3,4 millions de personnes ont été déplacées depuis le début du conflit en décembre 2013, dont 1,9 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays et plus de 1,5 million ont fui vers les pays voisins en tant que réfugiés.

M. O'Brien a déploré que les travailleurs humanitaires continuaient à faire face à de multiples obstacles pour fournir de l'aide humanitaire au Soudan du Sud, y compris les hostilités, les refus d'accès et les obstacles bureaucratiques.

Souvent, ils doivent être relocalisés en raison de l'insécurité, des tensions croissantes ou des directives des autorités, y compris récemment de Mayendit. Les convois humanitaires et les approvisionnements ont été pillés à maintes reprises, le plus récemment lors d'affrontements dans les villes de Mayendit, Jonglei et Kajo-Keji, selon l'ONU. Fi