L'attaquant du Louvre maîtrisé

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Louvre
French.china.org.cn | Mis à jour le 04-02-2017

Vendredi, un homme armé d'un couteau et de deux machettes a attaqué en criant « Allahu akbar ! » des soldats français qui patrouillaient près du musée du Louvre, dans ce que les officiels ont décrit comme une attaque terroriste présumée. Les soldats ont tout d'abord tenté de maîtriser l'individu, avant de finalement ouvrir le feu.

L'attaque est survenue à l'entrée du Carrousel du Louvre, un centre commercial qui s'étire sous le célèbre musée où se trouve notamment la « Mona Lisa ». L'incident a semé la panique parmi les gens sur place et met de nouveau en lumière la menace qui plane sur la France, qui a été le théâtre d'attentats terroristes meurtriers en 2015 et 2016.

Un représentant du syndicat de la police, Yves Lefebvre, a déclaré que le suspect portait deux sacs à dos et qu'il était armé de deux machettes. Il se serait rué sur les soldats quand ceux-ci lui ont dit qu'il ne pouvait entrer avec ses sacs. C'est à ce moment que l'homme aurait sorti un couteau pour tenter de poignarder un soldat.

Un porte-parole de la force militaire qui patrouille Paris et ses principales attractions touristiques, Benoît Brulon, a indiqué, que les quatre soldats avaient tenté de maîtriser l'individu, avant de finalement ouvrir le feu.

Le président François Hollande a fait l'éloge du « courage » et de la « détermination » des soldats.

Les procureurs antiterrorisme ont ouvert une enquête. Il n'y a pas de détails immédiats sur l'identité de l'assaillant.

Environ 3500 soldats patrouillent les rues de Paris. La mesure a été mise en place après les attaques contre Charlie Hebdo en janvier 2015, puis renforcée après les attentats qui ont fait 130 morts en novembre 2016.

Un des soldats a été légèrement blessé à la tête avant qu'un autre ouvre le feu, blessant gravement l'assaillant.

« Il est blessé à l'estomac, a déclaré le préfet de police de Paris, Michel Cadot. Il est conscient et parvient à bouger. »

M. Cadot a également révélé que les deux sacs du suspect ne contenaient pas d'explosifs.

Une deuxième personne dont les agissements paraissaient « suspects » a été arrêtée, mais celle-ci semble ne rien avoir à faire avec cette attaque.

A 32 ans, Sanae Hadraoui travaille dans un fast-food situé dans le Carousel. Elle attendait pour prendre le petit déjeuner, lorsqu'elle a entendu les coups de feu : « J'ai entendu un tir, puis un second. Et ensuite, peut-être deux autres de plus. Il y avait des gens qui criaient : "Planquez-vous ! Planquez-vous !" On nous a dit d'évacuer. J'ai transmis l'information à mes collègues, nous sommes descendus et nous avons pris la sortie de secours. »

Sanae Hadraoui travaille au Louvre depuis sept ans. Selon elle, l'évacuation s'est faite en bon ordre.

Le musée du Louvre est sans aucun doute l'une des principales attractions touristiques de la capitale française. La police a fermé les entrées et la zone aux véhicules et ordonné aux personnes de partir.

Quelque 1200 personnes se trouvaient à l'intérieur du musée au moment de l'attaque. Celles-ci ont été transférées vers des pièces sans fenêtres en vertu d'un protocole de sécurité, avant d'être évacuées.

Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet, a indiqué que près de 1000 personnes étaient ainsi retenues dans ces zones sécurisées avant que la fin d'alerte soit prononcée.

Conor Bakhuizen, 18 ans, se trouvait au musée pour une sortie scolaire. Il raconte, que son groupe fut « redirigé précipitamment à l'étage » et maintenu dans une salle sécurisée avant de pouvoir ressortir.

La survenue de cette attaque tombe mal pour Paris, à quelques heures seulement avant que la ville ne dévoile sa candidature officielle pour les Jeux Olympiques de 2024. La ville n'a pas organisé de jeux depuis 1924 et est en concurrence avec Budapest et Los Angeles. Avec le Comité olympique international (CIO) devant choisir l'hôte de ces jeux en septembre, l'attaque d'hier vient à nouveau questionner la sécurité dans la ville Lumière.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, s'est rendue sur les lieux de l'attaque et a déclaré que le terrorisme menaçait toutes les grandes villes du monde et qu'il n'y en avait « pas une seul qui échappe à cette menace ».

Les forces de police ont retiré les barricades et les rubalises autour du Louvre environ trois heures après l'attaque. Et quelques heures plus tard, les radios françaises retournaient à la tempête dans l'ouest du pays et aux conditions du trafic pour les vacances scolaires.

La vitesse à laquelle la vie a repris son cours après l'attaque souligne la façon dont Paris semble désormais contrainte de vivre avec la menace terroriste.

 

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