La Russie refuse un cadeau diplomatique du Japon quelques jours avant la visite de Vladimir Poutine

La Russie a rejeté la "diplomatie du chien" pratiquée par le Japon, en refusant le chien que celui-ci comptait offrir au président russe Vladimir Poutine durant sa rencontre avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe la semaine prochaine, selon un homme politique japonais.

Le gouvernement japonais projetait en effet d'offrir à M. Poutine, connu pour son amour des chiens, un chien de race Akita pour servir de compagnon à Yume, une femelle de la même race, que le Japon lui a offerte en 2012.

"Malheureusement, nos homologues nous ont répondu, et ont refusé le chien que nous espérions offrir", a déclaré vendredi sur son blog Koichi Hagiuda, vice-secrétaire en chef du cabinet japonais.

Le président Poutine se rendra au Japon les 15 et 16 décembre. Les dirigeants russe et japonais devraient discuter de la relance de leurs pourparlers en matière de sécurité et d'entraînement conjoint au sauvetage en mer, des programmes de coopération qui ont été suspendus après l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014.

La Russie et le Japon n'ont jamais signé de traité de paix officiel à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en raison d'un litige territorial vis-à-vis de quatre petites îles du Pacifique, appelées "Kouriles du Sud" par la Russie, et "Territoires du Nord" par le Japon.

Le Japon espère que la visite de M. Poutine sera l'occasion de faire des progrès sur cette question territoriale.

Aucun progrès immédiat vers la signature d'un traité de paix ne doit cependant être attendu, car les deux pays ont encore beaucoup de mal à surmonter leurs différends, a déclaré samedi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

"Nous avons abordé en détail la question du traité de paix ... Mais ce n'est pas facile de faire converger nos positions à ce sujet, et il s'agit d'une question difficile", a expliqué M. Lavrov aux journalistes.