France : la communauté chinoise exprime leur colère sur l'aggravation de la sécurité quotidienne par un rassemblement

La communauté chinoise a exprimé leur colère dimanche sur l'aggravation de la sécurité quotidienne à Aubervilliers, une ville française située au nord de Paris, par un nouveau rassemblement très important et rationnel.

Dimanche entre 14h00 et 16h30 heure locale (entre 12h00 et 14h30 GMT), près de trois mille manifestants, dont 99% d'origine chinoise, ont passé par l'avenue de la République à Aubervilliers, en criant des slogans tels que "la sécurité pour tous" "pas de violences ", et en portant des pancartes sur lesquelles étaient inscrits "Sécurité, liberté, égalité, fraternité", ainsi que "Cette fois c'est Chaolin, qui sera le prochain?", etc.

Chaolin, dont le nom de famille s'agit de Zhang, un homme d'origine chinoise de 49 ans et père de deux enfants, est victime d'une agression violente qui a eu lieu le 7 août à Aubervilliers. Son décès a mis le feu à la colère des habitants d'origine chinoise à Aubervilliers, qui ont subi depuis longtemps et surtout depuis cette année la mauvaise sécurité dans cette ville où les agressions contre la communauté chinoise ne sont point rares.

"Je ne peux plus supporter ici", a indiqué à Xinhua Mme. Ke Haihui, qui a travaillé et vit pour une dizaine d'années à Aubervilliers.

Selon elle, quelquefois, les habitants chinois n'ont pas été assez bien traités par les autorités locales. "Moi, j'ai eu un braquage et le braqueur m'a frappé par un poing autour de mes yeux. Et quand je suis arrivée au commissariat de police pour faire une déclaration, l'agent de police qui m'a reçu me disait 'pourquoi tu ne déménages pas?'", a-t-elle rappelé avec colère.

Selon des chiffres confirmés par la prefecture de Seine-Saint-Denis, entre janvier et août 2016, le nombre de vols avec violence ciblant les Chinois à Aubervilliers a été multiplié par trois par rapport à la même période de l'année dernière, passant de 35 à 105 agressions. Pendant la même période, sur les 666 vols avec violence dénombrés à Aubervilliers, environ 16% touchent la communauté chinoise.

"C'est pourquoi nous participons à cette manifestation aujourd'hui", a indiqué Wang Rui, responsable de l'Association des Jeunes Chinois de France. Selon un communiqué diffusé le 19 août par son association, sur l'amélioration de sécurité à Aubervilliers, "nous n'avons pas le sentiment que les autorités aient conscience de l'urgence de la situation. En effet, aucune 'fiche-action' n'a été communiquée."

"En plein cœur de l'été, nous ne pouvons pas accepter que la communauté chinoise de France puisse mourir en silence et dans l'indifférence", a appelé l'association organisée par Wang Rui.

Il est à noter que bien que les manisfestants d'origine chinoise n'aient pas été en pleine colère, ils ont insisté pour faire part de leurs demandes rationnellement. Pendant toute cette activité, soit la plus grande manifestation organisée par la communauté chinoise en France depuis l'arrivée au pouvoir du président français François Hollande en 2012, les participants sont restés très en ordre. Des volontaires de sécurité n'ont pas cessé de guider ceux qui ont marché en dehors de l'équipe pour maintenir un bon ordre, ont observé sur place des correspondants de Xinhua.