Nuit des musées : Paris accueille l'exposition "Elysée" de Laurent Grasso

Par : LIANG Chen |  Mots clés : France, Nuit, Musées, Elysée
French.china.org.cn | Mis à jour le 22-05-2016

Après une projection en avant-première mondiale à l'occasion d'Art Basel Hong Kong à la galerie Edouard Malingue en avril dernier, le film "Elysée" de l'artiste français Laurent Grasso est projeté dans le prestigieux cadre des Archives nationales de Paris à l'occasion de la Nuit européenne des musées le 21 mai, de 18 heures à minuit.

Véritable incursion dans les arcanes feutrés du Salon doré du palais de l'Elysée, le film s'attache à faire surgir de l'ombre les objets et le mobilier historique de la fonction présidentielle en France et, dans une plus large mesure, invite à réfléchir sur les symboles du pouvoir.

Produite à l'invitation des Archives nationales, cette oeuvre coproduite par la galerie française Edouard Malingue de Hong Kong est la première d'une série que l'artiste souhaite consacrer aux lieux de pouvoir dans le monde.

La caméra quasiment en mouvement constant tout au long des 16 minutes du film, capte des images en macro, scrutant les détails de l'antre du pouvoir (dorures, lampes, bureau, sacoche et même téléphones du président Hollande) dans une ambiance hypnotique, portée par la musique de Nicolas Godin, l'un des deux membres du fameux duo français Air.

Laurent Grasso a obtenu l'autorisation exceptionnelle de filmer le bureau du président de la République française avec comme désir de rendre compte d'une vision allégorique du pouvoir et des objets et du mobilier unique qui l'assoit. Le sujet central se révèle être un espace hautement symbolique propice à l'imaginaire.

Interrogé par Xinhua sur la mise en scène, Laurent Grasso explique qu'il en existe deux dans son film : ses choix à lui de cadrage, de lumières, l'utilisation de matériel tel qu'une grue, des rails pour garder "cette fluidité de mouvement"; et les choix de l'équipe de François Hollande, qui ont "arrangé" le lieu pour des raisons de sécurité. "J'ai demandé à son équipe de laisser le maximum de vie sans engager de secrets d'Etat", a-t-il indiqué.

L'artiste a rencontré le président de la République qui lui a donné son accord : "J'ai bénéficié de sa démarche d'ouverture du lieu, de le rendre accessible. Cela n'a pas été compliqué d'obtenir le droit de filmer le bureau présidentiel, la vraie difficulté a été de trouver deux jours où le lieu était vide, l'un pour préparer le tournage, l'autre pour filmer".

Bien que Laurent Grasso s'intéresse à l'aspect symbolique de ce lieu de pouvoir, un discours annoté par François Hollande mentionnant le 13 novembre sur son bureau renvoie à un contexte politique. "Il est vrai que nous avons tourné le 25 janvier 2016, dans un contexte post-traumatique, toutefois, mon objectif est de faire un documentaire sur la dimension esthétique de ce bureau et non de le rattacher nécessairement à l'actualité", souligne l'artiste à Xinhua.

"La mémoire des objets qui ont vu défiler plusieurs chefs d'Etat français est ce que j'ai essayé de capter avec la caméra qui en révèlerait l'invisible", précise Laurent Grasso.

Concernant ses projets futurs en Chine, l'artiste français est actuellement en discussion pour participer à une exposition présentée au Menching de Beijing regroupant les artistes français ayant reçu le Prix d'art contemporain Marcel Duchamp.

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Source: Agence de presse Xinhua
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