Des experts proposent une zone de libre-échange continentale en Afrique (SYNTHESE)

L'établissement d'une zone de libre-échange continentale permettra d'ouvrir les marchés et stimuler le commerce intra-régional entre les économies africaines, ont indiqué des experts participant au Forum économique mondial (FEM) en Afrique 2016, qui vient de conclure dans la capitale rwandaise de Kigali.

Le 26e FEM a débuté mercredi avec un large éventail de sessions. La réunion de trois jours de haut niveau a réuni plus de 1.500 représentants de l'Afrique et au-delà sous le thème "Connecter les ressources de l'Afrique grâce à la transformation numérique."

Les participants à la session baptisée "Réaliser l'Afrique comme un marché" ont appelé les gouvernements africains, les communautés économiques régionales (CER) et les partenaires de développement à envisager de créer une plus grande intégration continentale.

"C'est un objectif très ambitieux dans un continent extrêmement diversifié. L'Afrique est dotée de ressources naturelles et les gens sont prêts à exploiter ces ressources pour le développement économique et social durable de leurs communautés", a déclaré Siyabonga Gama, directeur général de Transnet SOC Ltd, une chaîne de logistique du fret.

M. Gama a noté que les dirigeants africains joueraient un rôle clé dans l'adoption des mesures nécessaires à la mise en place effective de la zone de libre-échange en Afrique.

En 2012, lors du sommet de l'Union africaine, les dirigeants africains ont approuvé un plan visant à mettre en place une zone de libre-échange continentale (ZLEC) d'ici 2017 dans le cadre des efforts plus larges visant à accroître le commerce intra-régional au sein du continent.

Liu Guijin, ancien représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines, a déclaré que le libre-échange continental permettrait d'approfondir l'intégration du marché africain.

"Il contribuera de manière significative à la croissance économique durable, à la réduction de la pauvreté, à la création d'emplois, et à l'intégration du continent dans l'économie mondiale", a-t-il ajouté.

La session a délibéré des moyens de résoudre les obstacles en matière de l'exportation, du développement des grappes commerciales, du renforcement des chaînes de valeur régionales et mondiales, compte tenu du fait que l'Afrique représente 3% du commerce mondial.

Arancha Gonzalez Laya, directeur exécutif du Centre du commerce international (CCI), a déclaré que les économies africaines devaient faire pression pour supprimer les barrières non tarifaires qui entravent les échanges commerciaux entre les pays.

Le CCI est une insitution conjointe de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement et de l'Organisation mondiale du commerce pour le commerce et le développement commercial international.

"L'Afrique possdède plusieurs groupes économiques régionaux, mais leur succès a été limité. L'amélioration du commerce est essentielle à la lutte contre les problèmes du chômage, de la pauvreté et du sous-développement du continent," a-t-elle déclaré.

La proposition de la ZLEC serait un élément clé de la stratégie de l'Union africaine pour stimuler le commerce dans la région d'au moins 25%-30% dans la prochaine décennie.

Selon la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique, la ZLEC pourrait augmenter le commerce intra-africain d'une hauteur jusqu'à 35 milliards de dollars par an. F