Le Bénin adopte un plan national de communication en réponse à l'épidémie du VIH/SIDA

Le gouvernement béninois vient d'adopter un plan stratégique national de communication en réponse à l'épidémie du VIH/SIDA et les infections sexuellement transmissibles pour la période allant de 2016 à 2018, a appris mercredi Xinhua de sources officielles à Cotonou, la capitale économique béninoise.

"Ce plan national de communication, vise à renforcer les capacités de l'individu par un processus interactif et participatif. Ce processus consultatif est fondé sur la recherche qui a pour but, d'agir sur les connaissances, les attitudes et les pratiques du groupe spécifique en vue de renforcer ou de modifier les comportements qui ont un impact sur les objectifs de développement", a confié à Xinhua, Sonia Boni, secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le sida.

Ce plan de communication, a-t-elle expliqué, s'articule autour de grands axes, notamment celles de prévention de la transmission sexuelle et sanguine du VIH ; de la prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH et des enfants et orphelins vulnérables et enfin celle de la gouvernance de la réponse nationale.

Ces axes stratégiques, a-t-elle poursuivi, sont déclinés en huit stratégies de communication qui permettront d'atteindre respectivement la communication pour le changement de comportements ; la communication pour le changement social ; la mobilisation social et les campagnes de masses et le plaidoyer.

"Ce plan national de communication se veut être un outil de référence pour toutes les interventions de communication dans le cadre de la réponse au sida au Bénin", a-t-elle affirmé.

Ainsi, a-t-elle déploré, depuis sa découverte, il y a plus de trente ans, le sida constitue un problème de santé publique qui vient compliquer l'enjeu de croissance économique dans les pays en voie de développement en général et du Bénin en particulier. Il affecte tous les systèmes et participe à leurs dysfonctionnements.

Au Bénin, selon l'enquête démographique de santé, réalisée en 2012, la prévalence du VIH/SIDA au sein de la population générale, est estimée à 1,2%. Elle est de 1,6% en zone urbaine et 0,9% en zone rurale.

Cependant, révèle la même source, tenant compte des sexes, elle est de de 1,4% chez les femmes contre 1,0% chez les hommes et varie d'un département administratif à un autre, allant de 0,4% dans l'Alibori au Nord Est du pays à 2,2% dans le Couffo au Sud-Ouest du Bénin.

De même, souligne la même source, selon les tranches d'âge, la proportion de personnes séropositives augmente avec l'âge : d'un minimum de 0,3% parmi les personnes de 15 à 19 ans, elle augmente rapidement pour atteindre 2,1% entre 30 et 34 ans. Fi