Bénin : le gouvernement appelé à prendre des mesures pour lutter contre la surpopulation carcérale

Par : Norbert |  Mots clés : news
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-01-2016

Le sous-comité de l'Organisation des Nations Unies pour la prévention de la torture (SPT) a invité lundi le gouvernement béninois à prendre "immédiatement" des mesures pour lutter contre la surpopulation carcérale.

Au terme d'une visite inopinée de travail au Bénin, du 11 au 15 janvier, les experts ont appelé, dans un communiqué publié lundi à Cotonou, les autorités béninoises à alléger les souffrances des détenus et améliorer les conditions générales de détention.

Selon cette même source, la délégation a effectué des visites inopinées à Abomey, Cotonou et dans la région de Porto-Novo. Elle s'est rendue dans quatre postes de police (un poste de gendarmerie et trois commissariats), trois prisons civiles et un centre pour les mineurs et a examiné le degré de mise en œuvre des recommandations faites par le SPT à la suite de la visite de 2008.

"Le Bénin a fait certains progrès depuis notre précédente visite en 2008, mais beaucoup reste encore à faire. La plupart des centres de détention que nous avons visités étaient surpeuplés et manquaient de personnel pénitentiaire adéquat ainsi que d'autres ressources. En outre, les conditions de détention dans la prison d'Abomey étaient inhumaines et choquantes", a déclaré Victor Madrigal Borloz, chef de la délégation de cinq membres.

"Lors de nos discussions avec le gouvernement du Bénin, nous avons clairement indiqué que pour éviter des souffrances extrêmes, il est à la fois essentiel et urgent d'améliorer l'accès des détenus à l'eau et à la nourriture, de régler le problème des mauvaises conditions d'hygiène et de réduire la surpopulation carcérale", a-t-il ajouté.

Le Sous-comité pour la prévention de la torture est chargé de surveiller la façon dont les Etats qui ont ratifié le Protocole facultatif à la Convention des Nations Unies contre la torture (OPCAT) respectent leurs obligations.

Le Bénin est devenu partie à l'OPCAT en septembre 2006 et, en vertu de ses obligations conventionnelles, aurait dû mettre en place un organe indépendant de surveillance, appelé mécanisme national de prévention dans un délai d'un an.

"Nous encourageons fortement le Bénin à mettre en place un mécanisme national de prévention car il s'agit d'un outil important d'amélioration des conditions de détention et de prévention de la torture et des mauvais traitements des détenus", a affirmé M. Madrigal Borloz. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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