L'Australie appelle la Russie à faire preuve de retenue suite au crash d'un bombardier russe abattu par la Turquie

Par : Sofia |  Mots clés : Australie, Russie, Turquie, avion, abattage
French.china.org.cn | Mis à jour le 25-11-2015

La ministre australienne des Affaires étrangères Julie Bishop a appelé le président russe Vladimir Poutine à "faire preuve de retenue" suite à la déclaration de ce dernier, qui a promis des représailles rapides contre la Turquie après que le pays a abattu un bombardier russe mardi à la frontière syro-turque.

Mme Bishop a estimé mercredi qu'une enquête exhaustive pourrait permettre de découvrir si le bombardier Su-24 était dans l'espace aérien turc avant d'être abattu par un missile air-air tiré par des chasseurs F-16 turcs.

"Nous appelons les deux parties à faire preuve de retenue et à ne pas riposter militairement", a déclaré Mme Bishop.

"J'ai discuté avec le département [des Affaires étrangères] et j'ai reçu des informations dans la nuit de nos postes à l'étranger, mais la lumière n'a pas encore été faite sur ce qui s'est passé et nous appelons les parties à faire preuve de retenue pendant que l'enquête suit son cours", a-t-elle ajouté.

Selon l'agence de presse russe RIA, l'un des deux pilotes de l'avion a été tué, probablement par des coups de feu après s'être éjecté de l'appareil. La situation de l'autre pilote reste à confirmer.

RIA a également affirmé qu'un membre d'équipage d'un hélicoptère Mi-8 de sauvetage chargé de retrouver les pilotes a été tué après avoir été attaqué, forçant l'appareil à faire un atterrissage d'urgence sur un territoire neutre.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué mardi que les autorités aériennes avaient lancé un avertissement aux pilotes russes au moins dix fois lorsqu'ils s'approchaient de l'espace aérien turc, mais que ceux-ci "n'avaient pas répondu aux avertissements".

En octobre, la Turquie avait déclaré qu'elle ne tolérerait plus aucune incursion russe dans son espace aérien.

M. Poutine a condamné cet acte en le qualifiant de "coup de poignard dans le dos" par "des complices des terroristes".

Moscou a depuis stationné un croiseur lance-missiles de la côte syrienne dans l'intention de détruire "toutes les cibles posant une menace potentielle", selon un communiqué.

Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull, qui a rejoint Mme Bishop lors de la conférence de presse, a également pris soin d'éviter de prendre parti.

"Il est essentiel pour toutes les parties à ce conflit de plus en plus complexe de savoir précisément où leurs effectifs militaires sont déployés", a signalé M. Turnbull.

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Source: Agence de presse Xinhua
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