Guinée-Bissau ; début de l'enquête parlementaire sur les accusations de malversation de l'ancien gouvernement

Le ministre bissau-guinéen de l'Economie et des Finances, Geraldo Martins, a été entendu mardi à huis clos par la Commission parlementaire d'enquête mise en place après les accusations de malversation avancées par le président José Mário Vaz pour démettre son Premier ministre Domingos Simoes Pereira en août dernier.

Le président Vaz a accusé le gouvernement Pereira de mauvaise gestion et a même demandé des éclaircissements sur des sommes de 255 milliards de francs CFA, dont il dit ignorer la destination.

Le ministre de l'Economie, qui a été reconduit dans ses fonctions lors du dernier remaniement, a été entendu pendant une heure.

A sa sortie, il a exprimé devant la presse sa satisfaction d'avoir rempli son devoir en témoignant devant la commission pour établir la vérité.

De son côté, le porte-parole de la commission, Helder Henrique Barros, a indiqué que le ministre a donné toutes les informations nécessaires.

Il a assuré que les travaux de la commission s'achèveront au plus tard le 4 novembre et que le président de la République sera également entendu.

La Guinée-Bissau, l'un des pays les plus pauvres dans le monde, était restée deux mois sans gouvernement depuis la destitution le 12 août dernier du gouvernement Pereira. Le président a expliqué sa décision par une "grave crise institutionnelle" qui a affecté le fonctionnement du pouvoir, accusant son gouvernement d'entrave à la justice, de corruption et de manque de transparence dans la gestion des fonds publics.

Le président a fini par nommer la semaine dernière 15 ministres et 14 secrétaires d'Etat du gouvernement. Le gouvernement est toutefois incomplet puisqu'il reste à nommer le ministre de l'Intérieur et le ministre des Ressources naturelles, dont les fonctions seront pris en charge par intérim par le Premier ministre Carlos Correia. Fin