La France derrière l'Allemagne et le Royaume-Uni sur le plan d'attractivité pour les investisseurs chinois

La France n'a pas rattrapé ses deux concurrents européens principaux, l'Allemagne et le Royaume-Uni, en attirant les investissements de la Chine, alors que l'Hexagone a battu tous les records avec 608 projets d'implantations en 2014 (+18% par rapport à 2013) dépassant ainsi le rythme européen, selon le baromètre 2015 sur l'attractivité de la France publié mercredi par le cabinet d'audit financier Ernest & Young.

En 2014, les investisseurs chinois ne sont que 17 à avoir choisi d'implanter leur activité en France, contre 79 au Royaume-Uni et 40 en Allemagne, précise Ernest & Young.

Il est à noter que le regain d'attractivité pour les investisseurs étrangers de la France est évident, alors que 68% des investisseurs étrangers interrogés se déclarent "satisfaits" du site France, a indiqué Marc Lhermitte, chargé de l'étude de Ernest & Young, ajoutant toutefois que 45% des investisseurs étrangers non implantés en France partagent ce point de vue positif sur la France.

Donc, ce regain d'attractivité est encore freiné : "la France est enfermée dans un carcan fiscal, une rigidité durable de son marché du travail et l'instabilité chronique de sa réglementation", a commenté M. Marc.

Le baromètre 2015 recommande quatre mesures prioritaires pour que la France devienne "leader mondial" : alléger le coût du travail, assouplir l'environnement administratif et juridique des sociétés, alléger la fiscalité des entreprises et soutenir la recherche et l'innovation.

Par ailleurs, avec 231 implantations industrielles en 2014, la France est la 1ère destination européenne du secteur mais 80% de ces nouveaux projets sont en fait des extensions d'activités existantes et ne créent que "25 emplois en moyenne", contre 70 emplois au Royaume-Uni et 40 en Allemagne, précise Ernest & Young.

Le baromètre 2015 souligne également la faible attractivité de la France pour les sièges sociaux, les centres de Recherche & Développement et les entreprises provenant des marchés émergents puisque seulement onze entreprises y ont installé leur siège en 2014 alors que le Royaume-Uni, largement en tête à échelle européenne, en a accueilli 57.