L'UA pourrait manquer l'échéance de décembre pour la création d'uneforce de réserve

Par : Norbert |  Mots clés : afrique
French.china.org.cn | Mis à jour le 15-05-2015

Le plan de l'Union africaine (UA) de mettre en oeuvre, avant le mois de décembre prochain, son projet de constitution d'une force de réserve risque de manquer cette échéance en raison de problèmes de

financement, a confirmé mercredi un haut responsable.

S'adressant aux journalistes en marge d'une réunion de l'UA dans la station touristique zimbabwéenne de Victoria Falls, le directeur de la division des opérations de soutien à la paix au sein de la Commission de l'UA, Sivoyile Bam, a indiqué que la Force de réserve africaine (ASF) pourrait ne pas être en mesure d'atteindre sa pleine capacité d'ici à la fin de cette année.

"Nous ne pensons pas qu'elle sera pleinement opérationnelle, mais nous pensons qu'elle sera prête. Il y aura donc bien une capacité disponible", a-t-il dit.

Ce serait la quatrième fois que cet organisation continentale manque la date fixée pour la création d'une force de paix de réserve en cas d'urgence, les premières tentatives remontant à 2008, 2010 et 2013.

"Eh bien, nous devons reconnaître que nous n'y serons pas à 100 pour cent. Mais nous pensons que nous approchons du but. Certaines des difficultés qui restent sont des questions relevant des Etats membres", a-t-il déclaré, en référence aux pays qui tardent à promettre des contributions de personnel ou à tenir ces engagements, en raison de difficultés financières.

Toutefois, ces obstacles sont en cours de règlement, a-t-il dit, soulignant que les conflits au Mali et en République centrafricaine, dans lesquels la France est intervenue, ont rappelé l'urgence pour l'Afrique de se doter de sa propre force de réserve.

Trois des cinq commissions régionales du continent ont annoncé être disposées à contribuer des troupes à la force de réserve, a-t- il dit, sans les nommer, ajoutant qu'il restait à vérifier si elles répondront à certaines obligations fixées par l'organisation.

Cette réunion débutée lundi a réuni des experts en matière de défense et de sécurité de plus de 50 pays africains, qui doivent formuler des recommandations à la 11ème réunion des directeurs de défense et de sécurité africains prévue jeudi.

Cette réunion débattra de la voie à suivre pour mettre en place l'ASF et ses capacités de déploiement rapide.

Le projet de constituer cette force a été présenté pour la première fois en 2001 dans le Traité constitutionnel de l'UA qui prévoit le droit d'intervenir dans un pays membre dans certaines circonstances graves telles que crimes de guerre, génocides et crimes contre l'Humanité.

Il se base sur les dispositions en vigueur au niveau des organisations de ses cinq sous-régions, à savoir l'Afrique de l'Est, l'Afrique Centrale, l'Afrique de l'Ouest, l'Afrique du Nordet l'Afrique du Sud, avec des contributions d'effectifs militaires,policiers et civils des pays membres.

L'UA souhaitait à l'origine que cette force atteigne des effectifs de 25.000 hommes, mais elle a revu à la bisse ses ambitions depuis, à 15.000 hommes environ, le chiffre final restant à confirmer.

Cette force aura également besoin d'équipements matériels, y compris de moyens de transport aérien pour se rendre dans leurs pays de déploiement, d'armes, d'installations sanitaires et de nourriture, ce qui représente des besoins de financement énormes, a déclaré M. Bam.

Le fonctionnement de l'ASF pourra coûter environ 1 milliard de dollars par an si ses troupes sont déployées dans chacune des cinq régions en même temps, a-t-il révélé. Actuellement, l'UA dirige la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM), qui coûte selon les estimations moins d'1 milliard de dollars par an, l'essentiel des financements provenant des Nations unies et de l'Union européenne, selon le responsable.

L'UA continue de déployer ses efforts pour trouver des sources de financement, a-t-il dit, suggérant que certaines conditions posées par les donateurs actuels ne sont pas dans l'intérêt supérieur de l'organisation.

"Certaines de ces (conditions) ne sont pas complètement idéales pour les besoins et les exigences de nos forces sur le terrain. Par conséquent, cela génère des contraintes propres", a-t-il dit.

Selon des informations, plus de 90% des efforts de paix et de sécurité de l'UA sont actuellement financés par des partenaires étrangers, car les contributions des 53 Etats membres du bloc ne représentaient au total que 4% de son budget annuel de 2013, d'environ 280 millions de dollars. F

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Agence de presse Xinhua
Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page