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Lutte contre le terrorisme: La France augmente son budget de la défense de 3,8 milliards d'euros

French.china.org.cn | Mis à jour le 03. 05. 2015 | Mots clés : France, défense, terroriste, terrorisme

Le 29 avril, le président François Hollande a annoncé que la France a décidé d'augmenter son budget militaire de 3,8 milliards d'euros pour les quatre prochaines années, afin de répondre à la menace du terrorisme sur le territoire national et à l'étranger et garantir la sécurité nationale. Dans un contexte de difficultés financières, cette décision n'a certainement pas été aisée pour la France. Cela indique que les Français sont confrontés à de graves préoccupations en matière de sécurité, et que le gouvernement est résolu à lutter contre le terrorisme.

La décision de l'Elysée a été annoncée à l'issue d'un conseil de défense en présence du premier ministre, du ministre des Affaires étrangères et du ministre de la Défense sur les questions de sécurité et de contre-terrorisme. La nouvelle loi du budget prévoira ainsi une augmentation du budget de la défense de 3,8 milliards d'euros sur la période 2014-2019. Le budget de la défense pour l'année 2015 est de 3,14 milliards d'euros. La loi de programmation militaire actualisée sera présentée le 20 mai à la délibération du Conseil des ministres.

Une rallonge budgétaire contre le terrorisme

Il est clair que le budget actuel français de la défense est insuffisant pour répondre aux besoins de la sécurité nationale et internationale, et pour lutter contre le terrorisme. Le budget actuel de la défense adopté en 2013 est celui d'un gouvernement contraint à une stricte politique d'austérité. La loi du budget prévoyait ainsi une réduction des dépenses de l'armée correspondant à 34 500 emplois de moins, soit une réduction moyenne d'environ 7500 postes chaque année. Le budget de la défense représente environ 10 % du budget national, et a été particulièrement frappé par la politique d'austérité entérinée dans la dernière loi du budget.

Cependant, la menace terroriste accrue s'est concrétisée en France par une série d'actes violents qui ont secoué la capitale au début de l'année. Du 7 au 9 janvier, trois attaques successives ont tué 17 personnes innocentes. Le 7 janvier, deux terroristes ont fait irruption dans les bureaux du magazine Charlie Hebdo et ont ouvert le feu sur la rédaction avant de prendre la fuite, tuant 12 personnes, dont deux policiers. Après ces attaques, les plus graves frappant Paris en cinquante ans, la sécurité nationale est devenue un défi majeur pour la France.

Depuis janvier, les services de sécurité et les moyens de prévention ont été renforcés, mais des incidents d'ampleur différente ont continué à se produire. Le 3 février, dans la ville méridionale française de Nice, trois soldats ont arrêté un homme préparant une attaque à l'arme blanche dans la communauté juive locale. L'enquête policière a révélé que l'individu était récemment revenu de Turquie, où il avait participé à une formation au djihad au Moyen-Orient. Dans la ville portuaire de Marseille le 9 février, un homme masqué et armé d'une mitrailleuse kalachnikov a ouvert le feu sur une voiture de police. Dans la soirée du 8 avril, le groupe français TV5 Monde a été la cible d'une cyberattaque, durant laquelle les djihadistes ont pris le contrôle de ses chaînes de télévision et de son site web durant plus de 10 heures et ont diffusé la bannière noire de l'Etat islamique. Le 19 avril, dans la banlieue sud de Paris, un homme algérien nommé Sid Ahmed Ghlam a abattu une jeune femme de 32 ans, Aurélie Châtelain, en essayant de voler sa voiture pour mener une attaque terroriste. L'assaillant s'est blessé à la jambe durant l'attaque et a appelé le SAMU, ce qui a conduit à son arrestation par la police. Lors de la perquisition de sa chambre de dortoir universitaire, la police a retrouvé quatre kalachnikov, sept armes de poing et des pamphlets d'extrémisme religieux. Selon ses aveux, le jeune étudiant de 24 ans préparait une attaque contre les églises de la ville.

Le 22 avril, le premier ministre Manuel Valls a déclaré que la France n'avait jamais été confrontée à une menace terroriste d'une telle gravité depuis des années. Il a également indiqué que depuis le début de l'année 2015, la police a déjoué cinq complots terroristes, que 1573 citoyens français ou résidents sont soupçonnés d'être impliqués dans le djihad, dont 442 se trouvant actuellement en Syrie, où 97 ont trouvé la mort.

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Source: french.china.org.cn

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