Banque AIIB/Etats-Unis : Combler le fossé (COMMENTAIRE)

Par : Norbert |  Mots clés : USA, Chine, BAII
French.china.org.cn | Mis à jour le 31-03-2015

La Banque asiatique d'investissements pour les infrastructures (AIIB) est conçue pour combler le fossé, tout comme le voyage en Chine de Jacob Lew, secrétaire américain au Trésor.

Les Etats-Unis sont, légèrement mais de manière encourageante, en train de changer d'avis sur l'AIIB, alors que M. Lew, en visite en Chine, a déclaré lundi que son pays attend avec impatience de coopérer avec la banque via des mécanismes acceptés par les deux pays.

Un jour avant le 31 mars, date limite de dépôt des candidatures pour devenir membre fondateur de l'AIIB, les Etats-Unis et leur fidèle allié, le Japon, ne montrent toujours aucun signe de rejoindre la banque.

En tentant de forger un front anti-AIIB avec ses alliés, l'Oncle Sam a, intentionnellement ou involontairement, fait de l'AIIB un test de force diplomatique.

Ironiquement, ce front a été brisé par ses propres alliés. L'AIIB a gagné un large support venant non seulement d'Asie, mais aussi d'Europe, qui a clairement indiqué à Washington qu'il n'a pas choisi de se battre contre le bon adversaire.

En réalité, cette banque à l'initiative de la Chine n'est rien de moins qu'un complément au système de prêt mondial dominé par les Etats-Unis, dont le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque asiatique de développement (BAD), qui se sont avérés incompétents face à l'appétit grandissant de l'Asie pour des investissements dans les infrastructures.

Selon des estimations de la BAD en 2009, la demande d'investissements en Asie pourrait atteindre les 8 mille milliards de dollars entre 2010 et 2020, et 68% de cette somme serait pour de nouvelles capacités de construction.

Mais la BAD, contrôlée par les Etats-Unis et le Japon, ne pouvait fournir qu'environ 13 milliards de dollars de nouveaux prêts par an à la région, laissant un fossé de plus de 700 milliards de dollars chaque année.

En outre, la résistance ou l'incompétence des Etats-Unis à réformer le système de prêt international pour s'adapter aux pays émergents a grandement affecté sa crédibilité et son efficacité.

Pour combler ce fossé et fournir un complément à ce système imparfait, la Chine a proposé l'AIIB, qui ne servira le désir d'hégémonie de personne, et conduira à un résultat gagnant-gagnant pour tous.

Malheureusement, avec une mentalité de jeu à somme nulle profondément ancrée, certains politiciens intraitables de Washington ont mal interprété, peut-être délibérément, les bonnes intentions de la Chine, qualifiant la banque de nouveau signe de la "menace chinoise", et ont fait de l'AIIB un fiasco diplomatique américain.

Quoi qu'il en soit, c'est un signe bienvenu que les Etats-Unis commencent à changer leur attitude envers l'AIIB, que ce soit pour sauver la face ou pour faire preuve de bonne foi.

C'est un bon début, mais ce n'est pas suffisant. Pour réduire les fossés susmentionnés, il est souhaité que l'Oncle Sam agisse main dans la main avec la Chine et les autres pays pour créer un meilleur système de prêt mondial ainsi qu'un monde meilleur.

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Source: Agence de presse Xinhua
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