Niger : exode massif des populations de la région de Diffa fuyant Boko Haram

Par : Norbert |  Mots clés : niger
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-02-2015

Face aux attaques meurtrières depuis 5 jours de la secte islamiste Boko Haram, les villes nigéirennes de Diffa et Bosso, frontalières du Nigéria, et les villages environnants, se sont vidées de la grande partie de leurs habitants, annonce-t-on de source officielle mardi à Niamey.

Depuis vendredi dernier, en effet, les localités de Bosso et Diffa, subissent des attaques meutrières à répétition du groupe islamiste Boko Haram, à partir de ses positions nigérianes, et des explosions perpétrées par des éléments de la secte planqués dans la ville de Diffa des semaines auparavant.

Devant cette situation insupportable, c'est par milliers que les habitants fuient chaque jour, dans des bus, à motos et même à pieds, en dépit de la présence massive des forces de sécurité nationales pour les rassurer, selon des sources concordantes.

Selon le ministre nigérien des Affaires étrangères, M. Bazoum Mohamed, évoquant la gravité de la situation devant l'assemblée nationale, mardi, plusieurs milliers de personnes sont sorties de la ville de Diffa, par crainte de nouvelles attaques du groupe terroriste Boko Haram.

"Ces personnes se trouvent littéralement exposées en ce moment à des conditions extrêmement précaires, sur des routes qui sont loin d'être sures, dans des abris qui sont loin d'être protecteurs ", a-t-il souligné avec amertume.

Pour Bazoum Mohamed, si toutes ces populations "vident littéralement leurs localités, pour s'en aller seulement, c'est parce qu'elles savent ce que c'est que la secte Boko Haram ; une secte qui a des modes d'actions qui lui sont totalement spécifiques".

Il reconnaît que c'est un défi terrible pour les populations déplacées, mais également pour les éléments des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui sont sur le pied de guerre depuis plusieurs semaines.

Selon la radio privée nigérienne Anfani, plus de 85% de la population de Diffa ont quitté par crainte, dans des camions, sur des motos en directions des villes de Mainé-Soroa et Zinder.

"Les services publics et privés sont fermés. Tout s'est arrêté à Diffa", a-t-il indiqué dans le journal de mardi midi.

Une situation que le ministre nigérien de la Défense, M. Karidjo Mahamadou a, de son coté, qualifiée de "très grave et très dramatique".

Il a cependant rassuré que toutes les dispositions seront prises, en collaboration avec les FDS et les agences caritatives, pour continuer de sécuriser ces populations et de les protéger, au point de vue alimentation et logements.

"Les populations son en train de quitter. Nous allons nous organiser pour les sécuriser", a-t-il fait savoir.

Les habitants qui n'ont pas quitté restent terrés chez eux, " dans l'attente du début de l'offensive de l'armée nigérienne qui s' annonce très imminente pour bouter ce fléau hors de nos frontières", s'impatiente M. Hama, la mort dans l'âme. Comme beaucoup d' autres fonctionnaires à Diffa, il a envoyé sa famille à Zinder pour plus de sécurité.

Lundi, l'Assemblée nationale nigérienne a voté à l'unanimité une résolution autorisant le gouvernement nigérien à envoyer des troupes au Nigéria aux cotés des forces des autres pays voisins pour combattre la secte terroriste Boko Haram. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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