Lutte contre le terrorisme : Le porte-avions français Charles de Gaulle se dirige vers le golfe Persique

Par : Vivienne |  Mots clés : Paris ,fusillades ,porte-avions français Charles de Gaulle
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-01-2015

Après les fusillades à Paris qui ont été condamnées dans le monde entier, le 14 janvier, le porte-avions français Charles de Gaulle est parti en direction du golfe Persique pour participer à des opérations militaires internationales antiterroristes en Irak. La France entend ainsi répliquer aux représailles sanglantes orchestrées par l'État islamique pour son implication directe dans des opérations militaires, et le gouvernement français a exprimé sa volonté de frapper fort contre le terrorisme dans le cadre d'une action internationale.

Le Charles De Gaulle est le seul grand porte-avions nucléaire français en service actuellement, et transporte 26 avions de combat. Les forces marines se sont ici concentrées sur les navires de guerre, avec un croiseur antiaérien, un sous-marin nucléaire d'attaque et un navire de ravitaillement. Avant le départ du porte-avions Charles de Gaulle du port naval de Toulon dans le sud de la France, le président français François Hollande s'est rendu sur place pour adresser ses vœux aux soldats.

Dans son discours, il a souligné que la France ne reculerait pas face aux attaques terroristes survenues à Paris et ne se soustrairait pas à sa responsabilité internationale. Le président a affirmé que les Français ne succomberaient pas aux menaces d'organisations comme l'État islamique. Il a clairement indiqué que la mission spécifique du porte-avions est de coopérer à l'action militaire en Irak contre l'État islamique.

La veille du départ du porte-avions Charles de Gaulle, à l'Assemblée nationale, le premier ministre Manuel Valls a déclaré que « la France est en guerre contre le terrorisme ». Sa demande de prolongation des opérations françaises en Irak a reçu le soutien unanime du parti au pouvoir et de l'opposition. Ses appels à l'unité nationale ont été une réponse directe au massacre sanglant survenu il y a quelques jours à Paris.

Entre le 7 et le 9 janvier, trois terroristes ont provoqué des fusillades et une prise d'otages à Paris, faisant 17 victimes. Ces attaques ont été les plus graves sur le territoire français en plus d'un demi-siècle. L'enquête de la police a révélé que les tueurs étaient liés à Al Qaida au Yémen et à l'État islamique. La branche d'Al Qaida dans la péninsule arabique a d'ailleurs publié une vidéo revendiquant les attentats. Des sources ont révélé que Paris était visé depuis longtemps, et que le magazine Charlie Hebdo avait soigneusement été pris pour cible. Tout indique que les attentats terroristes étaient des représailles des organisations terroristes internationales contre les opérations militaires de la France.

La France en guerre antiterroriste sur deux fronts

Les organisations terroristes internationales n'ont pas visé la France par hasard. Le pays a récemment été engagé dans des opérations contre le terrorisme sur deux fronts dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord, qui ont obtenu des résultats substantiels.

En juin dernier, après une insurrection en Irak, l'État islamique a conquis plusieurs villes et se dirigeait vers la capitale, Bagdad. Le 8 août, les États-Unis ont réalisé des frappes aériennes contre les djihadistes de l'État islamique en Irak, et une Union internationale contre le terrorisme s'est formée. La France est un membre important de cette alliance, ainsi que le premier pays à effectuer des opérations militaires. Le 15 septembre, l'Armée de l'air française a entamé des opérations de reconnaissance aérienne au-dessus de l'Irak. Deux avions de combat Rafale, un avion de patrouille maritime Atlantique et un avion de transport militaire C135 ont effectué des actions de reconnaissance en Irak pour déterminer les cibles des bombardements. Depuis lors, les avions de combat français effectuent régulièrement des attaques ciblées. La France a également organisé une livraison d'urgence d'aide humanitaire et des fournitures militaires à la région autonome kurde irakienne pour soutenir les actions de la résistance kurde. En octobre dernier, un avion français supplémentaire est venu renforcer les opérations dans le Golfe. En novembre, France a déployé dans le nord de l'Irak et en Jordanie 6 avions Mirage. Les opérations françaises contre l'État islamique dans la région du Golfe comportaient donc 15 avions de combat Rafale, un avion de patrouille maritime, un avion de fourniture et des navires-destroyers de défense aérienne.

En décembre dernier, lorsque François Hollande a reçu le premier ministre irakien Haïder al-Abadi, il a déclaré que grâce au soutien de la coalition internationale, l'armée irakienne avait connu en trois mois des progrès auxquels la France avait grandement contribué. Cette fois, avec l'accès au golfe du porte-avions Charles de Gaulle, François Hollande met en œuvre un plan spécifique d'action renforcée, et montre la position ferme de la participation française dans la lutte internationale contre le terrorisme.

La France mène également un autre front contre le terrorisme dans la région du Sahel en Afrique. En mars 2012, un coup d'État militaire au Mali et la prise de contrôle du nord du pays par Al-Qaida au Maghreb ont fait peser une menace sur la région. En janvier 2013, la France a lancé une guerre contre le terrorisme au Mali, visant à écraser les forces terroristes retranchées dans le nord du pays. L'opération a duré plusieurs mois, empêchant les forces terroristes d'avancer vers le sud et retranchant les militants dans les zones montagneuses du nord, où un grand nombre d'entre eux ont été anéantis. François Hollande a annoncé en juillet dernier la conclusion avec succès de l'opération militaire.

L'organisation Al-Qaïda au Maghreb et d'autres forces armées terroristes ont cependant réussi à fuir le Mali et à se cacher dans les régions environnantes, comme au Niger. Les militants du sud de la Libye en provenance de pays comme le Tchad ont également infiltré les régions frontalières du Sahel. Les militants pour le djihad dans cette région, avec l'État islamique en écho, s'organisent au Sahel. C'est pourquoi en juillet dernier, la France a décidé d'établir un mécanisme antiterroriste au nom de code « Barkhane » étendu à l'ensemble du Sahel avec une force militaire de réaction rapide de 3 000 soldats, dans une coalition réunissant le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad. En janvier 2015, la France a décidé d'envoyer cinq drones dans la région pour réunir des informations sur les activités et les refuges clandestins des terroristes. Selon les chiffres officiels, depuis le début des opérations, plus de 70 djihadistes ont été tués ou capturés.

En combattant au Moyen-Orient et dans le Sahel, la France est un pays central de la lutte internationale contre le terrorisme, ce qui fait d'elle une cible de l'État islamique et d'Al Qaida. Il est à prévoir que les combats se poursuivront et que la lutte contre le terrorisme restera au centre de l'attention internationale.

 

(Traduction d'un article en chinois rédigé par M. Shen Xiaoquan, maître de recherches au Centre d'étude des problèmes mondiaux, de l'agence de presse Xinhua.)

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