Burkina Faso : un déficit budgétaire de plus de 287 milliards de FCFA au budget de 2015

Par : Yann |  Mots clés : burkina
French.china.org.cn | Mis à jour le 30-12-2014

Le gouvernement de transition du Burkina Faso a soumis un projet budgétaire pour l'année 2015, avec un déficit de 287,613 milliards de FCFA (plus de 575 millions USD), au Conseil national de transition (CNT), Parlement intérimaire mis en place après la chute du président Blaise Compaoré fin octobre dernier.

Le budget 2015 se chiffre en recettes à 1.516 milliards 501 millions 125 mille FCFA (plus de 3 milliards USD), tandis que les dépenses s'élèvent à 1.804 milliards 114 millions 335 mille de FCFA (environ 3,6 milliards USD).

Le Burkina Faso aura recours à ses partenaires techniques et financires pour combler le déficit, a déclaré lundi le ministre burkinabè de l'Economie et des Finances, Jean Gustave Sanou.

Selon M. Sanou, le besoin de financement augmente de 70%, de 2014 à 2015.

"La Banque mondiale a promis 35 milliards de FCFA, le FMI contribuera pour un prêt concessionnel et le reste des ressources est constitué des apports de l'Union européenne et les partenaires bilatéraux", a-t-il fait remarquer.

Fin octobre, le Burkina Faso a vécu une insurrection populaire qui a renversé l'ex-président Blaise Compaoré, au pouvoir pendant 27 années, et fait une quarantaoine de morts et plus de 600 blessés, des dégâts d'une centaine de milliards de F CFA.

"C'est la situation particulière que le pays traverse qui a amené les partenaires à accepter de nous accompagner", a ajouté M. Sanou.

Il a précisé que le budget 2015 présente un caractère fortement social qui prend en compte les exigences réelles des populations et des exigences d'assurer une bonne transition politique.

"Le gouvernement mettra en oeuvre tous les moyens nécessaires en vue d'accroître le niveau de mobilisation des recettes", a-t-il rassuré.

Selon un rapport du Fonds monétaire international (FMI), le Burkina Faso connaîtra une croissance de 5% en 2014 et 2015, en baisse de 1 à 2% par rapport aux prévisions.

Les événements politiques de fin octobre "ne constituent pas un élément majeur dans la révision des projections de croissance" du Burkina Faso, estime la directrice adjointe du FMI pour l'Afrique, Laure Redifer. Fin

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Source: Agence de presse Xinhua
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