Les quatre grandes crises qui ont ébranlé l'Europe en 2014

Par : Vivienne |  Mots clés : Europe,France,crise
French.china.org.cn | Mis à jour le 08-12-2014

« Pas de nouvelles, bonnes nouvelles », dit le proverbe français. Dans le passé, les médias parlaient peu de l'Europe, car tout allait relativement bien. Mais toute l'année 2014, l'Europe a été un thème très discuté, les mauvaises nouvelles tombant l'une après l'autre. Que ce soit dans le domaine économique et social ou celui de la sécurité politique, l'Europe peine à laisser la crise derrière elle.

Quatre aspects sont primordiaux dans la crise européenne.

Des perspectives économiques sombres

En 2010, le pire de la crise financière était enfin passé, mais la grande reprise attendue n'est pas venue. L'impact de la crise de la dette, l'avancée difficile des réformes structurelles, l'effet des contraintes d'austérité, ainsi que l'impact de la crise ukrainienne sur l'environnement ont maintenu la croissance à un rythme faible. Depuis le deuxième trimestre 2014, la croissance de la zone euro stagne à zéro.

L'Allemagne, la plus grande économie de l'UE, a bien résisté à la crise de la dette, mais elle reste touchée par le mauvais environnement commercial. Le commerce extérieur est un pilier de son économie, et une grande partie de ses échanges s'effectuaient avec la Russie et les pays d'Europe de l'Est. Cependant, la crise ukrainienne et les sanctions imposées par les pays occidentaux envers la Russie ont eu pour conséquence directe une baisse des échanges commerciaux qui ont limité le rythme de croissance allemande. La France est dans une situation encore pire, avec une dette publique élevée et des déficits en augmentation qui font d'elle le « mauvais élève » de la zone euro. Le gouvernement a révélé en septembre que le déficit a augmenté de 4,4 % en 2014, contre 4,3 % en 2013. Les estimations pour 2015 restent à 4,3 %, loin de la limite officielle de 3 % dans la zone euro.

En octobre, le Fonds monétaire international a évalué à 40 % le risque que la zone euro connaisse un troisième volet de récession dans la crise financière. Le magazine britannique The Economist magazine a publié un article affirmant que la crise économique européenne est la plus dangereuse du monde.

La vague d'extrême droite

L'aggravation de la crise a provoqué un phénomène social d'instabilité et de perte de confiance dans tous les pays de l'UE, et a ouvert la voie à une inondation d'idées d'extrême droite et de forces « anti-européennes ». Ce courant s'est vérifié aux élections du Parlement européen en mai dernier. Le Front national français et le parti UKIP en Grande-Bretagne, bien connus pour leur opposition à l'Europe, ont connu une véritable percée qui a sensiblement changé la composition politique du Parlement européen. Le Front national a ainsi gagné des électeurs grâce au sentiment anti-européen populaire, en affirmant que la désintégration de l'Union européenne étant inévitable tôt ou tard, la France devrait se retirer de l'euro.

Cette stratégie d'utilisation du sentiment anti-européen pour gagner des électeurs est à présent un phénomène très répandu, car l'Union européenne a perdu tout soutien populaire. L'écart perçu entre la société ordinaire et l'élite européenne est plus grand que jamais.

 

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